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La menace de sanctions de l'UE contre Israël "reste d'actualité", avertit Kaja Kallas

Europe • Oct 20, 2025, 7:28 PM
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L'Union européenne n'imposera pas de sanctions à Israël dans l'immédiat, mais la menace reste "sur la table", a déclaré lundi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.

Dix jours après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu conclu sous l'égide des États-Unis, les 27 ministres européens des Affaires étrangères réunis lundi à Luxembourg ont jugé la situation trop "fragile" pour lever totalement la pression sur les autorités israéliennes.

"Le cessez-le-feu a changé le contexte, c'est très clair pour tout le monde. Toutefois, si nous ne constatons pas de changements réels et durables sur le terrain, notamment une augmentation de l'aide à Gaza, la menace de sanctions reste d'actualité", a déclaré Kaja Kallas lors d'une conférence de presse.

L'UE exige la levée des restrictions humanitaires dans la bande de Gaza

Parmi les autres conditions préalables, l'Union européenne exige l'accès à la bande de Gaza pour les journalistes et les travailleurs humanitaires, ainsi que la liberté d'enregistrement des ONG.

"Nous avons besoin de voir l'amélioration de l'aide humanitaire arrivant à Gaza. Il faut aussi que les recettes (fiscales) palestiniennes soient données à la Palestine ou libérées par les autorités israéliennes", a ajouté Kaja Kallas.

"Il faut que les journalistes et les travailleurs humanitaires puissent entrer dans la bande de Gaza. Il faut aussi que l'enregistrement des ONG internationales soit libre".

Kaja Kallas s'exprime lors d'une conférence de presse à Kyiv, en Ukraine, le 13 octobre 2025
Kaja Kallas s'exprime lors d'une conférence de presse à Kyiv, en Ukraine, le 13 octobre 2025 AP Photo

Face à la détérioration de la situation humanitaire à Gaza et au blocus israélien sur les livraisons d'aide à Gaza, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé trois mesures le mois dernier.

Celles-ci comprenaient la suspension partielle de l'accord d'association entre l'UE et Israël, le gel de l'aide bilatérale à l'exception du soutien à la société civile et au centre de commémoration de l'Holocauste Yad Vashem, ainsi que des sanctions individuelles à l'encontre de deux ministres israéliens d'extrême droite et de colons violents en Cisjordanie.

Mais ces propositions se sont heurtées à des divergences entre les États membres et ne sont donc pas entrées en vigueur pour le moment.