Course à l'IA : la bataille n'est pas perdue pour les Européens (von der Leyen)
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L'Union européenne va consacrer 200 milliards d'euros aux investissements dans l'IA afin de rattraper les écosystèmes technologiques florissants des États-Unis et de la Chine.
"J'entends dire que l'Europe est en retard dans la course, car les États-Unis ou la Chine ont déjà pris de l'avance. Je ne suis pas d'accord, car la course à l'IA est loin d'être terminée", a déclaré Mme Von Der Leyen mardi matin, lors de la clôture du sommet de Paris sur l'IA organisé par le président français, Emmanuel Macron.
Ces investissements sont destinés à aider les entreprises de l'UE à développer des systèmes d'IA plus avancés à la suite de l'apparition de chatbots d'IA populaires tels que ChatGPT et le chinois DeepSeek.
L'annonce a été chaleureusement accueillie par de nombreuses start-ups présentes à la Station F, un incubateur à Paris.
"L'une des choses qu'ils ont montrées, c'est que les plus grandes entreprises ne sont pas les seules concernées. Il y a beaucoup à faire. Nous avons beaucoup d'innovation, beaucoup de gens qui trouvent comment faire les choses plus efficacement, plus rapidement, en respectant davantage les réglementations que nous avons ici", a insisté Yacine Jernite, responsable de l'apprentissage automatique et de la société chez Hugging Face, une entreprise franco-américaine spécialisée dans l'IA.
L'UE a été l'une des premières puissances à adopter des réglementations complètes en matière d'IA, telles que la loi sur l'IA.
Mais selon le vice-président américain JD Vance, cet environnement réglementaire strict ne fera que ralentir toute forme de coopération avec l'UE, a-t-il souligné mardi lors de son discours à Paris.
Alors que le sommet de Paris s'est conclut par l'adoption d'une déclaration signée par 61 pays pour une IA "inclusive" et "éthique", les États-Unis et le Royaume-Uni se sont distingués en refusant de la signer.
Certains experts de l'IA estiment toutefois que les entreprises européennes doivent renoncer à certaines de ces règles si elles veulent être plus compétitives
"Ce dont nous avons besoin, c'est d'entrepreneurs européens travaillant avec des technologies américaines, et alors nous partagerons au moins le pouvoir. Nous partageons les revenus. Mais si nous ne faisons rien et que nous voulons agir seuls, nous échouerons parce que nous n'avons pas ce qu'il faut. Nous n'avons pas ce qu'il faut, alors que les Américains l'ont. Ils ont la technologie, le capital, la rapidité et l'innovation. Alors abattons le mur, acceptons-les et coopérons avec eux, car l'ennemi n'est pas les États-Unis", a expliqué Fabian Westerheide, expert allemand en IA et partisan de longue date d'un renforcement de l'écosystème de l'IA dans l'UE.
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