Jordan Bardella ne participera pas au CPAC, après un apparent salut nazi de Steve Bannon

Le président du RN a annulé sa participation à une conférence à Washington après que l'un de ses célèbres orateurs, Steve Bannon, ex-conseiller de Donald Trump durant sa première présidence, a fait un salut nazi à la foule.

Jordan Bardella, devait s'exprimer ce vendredi lors de cette conférence annuelle organisée par l'American Conservative Union, qui a lieu chaque année et rassemble jusqu'à 10 000 participants.

Il a toutefois annoncé qu'il se retirait après que Steve Bannon a terminé son discours par les mots "combat, combat, combat" et a tendu son bras droit vers le haut dans ce qui semblait être un salut hitlérien.

Jordan Bardella devait aborder lors de la conférence les liens entre les États-Unis et la France ainsi que l'élan qui se dessine derrière les "partis patriotiques" en Europe. Mais dans une déclaration publiée vendredi, il a explicitement identifié la raison de sa décision de se retirer de l'événement, sans pour autant citer Steve Bannon.

"Hier, à la tribune, alors que je n'étais pas présent dans la salle, l'un des orateurs a fait un geste provocateur faisant référence à l'idéologie nazie", a-t-il expliqué, précisant qu'il s'était retiré "immédiatement" après que les actions de Steve Bannon eurent été portées à son attention.

Steve Bannon interviewé sur place par des chaines françaises a déclaré, au milieu de noms d'oiseaux, qu'il ne s'agissait pas d'un salut nazi, mais d'un simple salut à la foule réunie pour l'occasion. Concernant Jordan Bardella il a affirmé qu'il était une "petite fille" (sic), s’il annulait à cause de ce que dit la presse mainstream sur son discours", et qu'il n’était "pas digne de diriger la France".

LE RN pourtant derrière Trump

Jordan Bardella et Marine Le Pen, qui dirige le groupe RN au parlement français, ont déjà célébré le retour au pouvoir du président américain Donald Trump.

Au début du mois, Mme Le Pen s'est exprimée lors de "Make Europe Great Again", une conférence organisée par le parti d'extrême droite espagnol Vox, où elle a déclaré qu'une vague de politiques à la Trump balayait l'Europe.

"L'élection de Donald Trump ne peut pas être analysée uniquement comme une simple alternance dans un pays démocratique", a déclaré Mme Le Pen. "Ni même seulement comme le réveil patriotique d'une nation qui écarterait à juste titre les forces du déclin. Nous sommes face à un véritable point de basculement mondial".

Elle a également affirmé que les partis réunis lors de la conférence étaient les seuls en Europe à pouvoir communiquer correctement avec l'administration Trump.

Mme Le Pen a fait ces remarques plus de deux semaines après qu'Elon Musk, grand allié de Trump, a fait un salut similaire lors d'un événement d'inauguration de Trump. Elon Musk a également soutenu le parti d'extrême droite allemand AfD, avec lequel le RN a refusé de siéger au Parlement européen.

Le CPAC est un rendez-vous incontournable du calendrier politique de Washington depuis les années 1970. Autrefois centre d'échange d'informations pour le vaste mouvement conservateur américain et plateforme clé pour les étoiles montantes du parti républicain, elle est aujourd'hui étroitement associée au mouvement MAGA de Trump et présente régulièrement certaines des figures les plus incendiaires qui y sont associées.