Au moins 50 morts dans les frappes israéliennes nocturnes à Gaza, selon les hôpitaux

Au moins 50 personnes ont été tuées dans les frappes israéliennes dans la nuit de mercredi à jeudi à Gaza, selon des responsables hospitaliers, un jour après qu'Israël a annoncé étendre son offensive pour s'emparer de vastes zones de la bande de Gaza pour y établir un nouveau corridor de sécurité.

Des responsables de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, ont déclaré que des corps avaient été transportés à l'hôpital Nasser et que cinq enfants figuraient parmi les morts.

Les corps de 19 autres personnes, dont cinq enfants et une femme enceinte, ont été transportés à l'hôpital européen près de la ville.

Dans la ville de Gaza, sept enfants figuraient parmi les corps acceptés par l'hôpital Ahli.

Israël veut mettre en place un nouveau corridor de sécurité

L'armée israélienne a ordonné jeudi aux habitants de plusieurs zones d'évacuer, ajoutant que l'armée "travaillera avec une force extrême dans [ces] secteurs".

Israël a imposé un mois d'arrêt sur toutes les importations de nourriture, de carburant et d'aide humanitaire dans le territoire, ce qui a exposé les civils à de graves pénuries alors que les approvisionnements s'amenuisent.

Mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé qu'Israël allait mettre en place un nouveau corridor de sécurité à travers la bande de Gaza, suggérant qu'il couperait la ville de Rafah, dont Israël a ordonné l'évacuation, du reste de l'enclave.

Benjamin Netanyahu a *appelé ce nouvel axe le "corridor Morag", suggérant qu'il s'étendrait entre les deux villes du sud et le qualifiant de "deuxième corridor Philadelphie"*, en référence au côté gazaoui de la frontière avec l'Égypte, qui est sous contrôle israélien depuis mai dernier.

Israël a également repris le contrôle du corridor de Netzarim, qui coupe le tiers nord de Gaza du reste de la bande.

Les deux corridors existants vont de la frontière israélienne à la mer Méditerranée.

"Nous découpons la bande de Gaza et nous augmentons la pression pas à pas, afin que [le Hamas nous rende] nos otages", a déclaré Benjamin Netanyahu.

Le Hamas appelle à un retrait total d'Israël de la bande de Gaza

L'Autorité palestinienne, soutenue par l'Occident et dirigée par le Fatah, rival du Hamas, a exprimé son "rejet total" du projet de corridor.

Elle a également appelé le Hamas à abandonner le pouvoir à Gaza, où le groupe militant a récemment été confronté à de rares manifestations publiques.

Le Hamas a déclaré qu'il ne libérerait les 59 otages restants - dont 24 seraient encore en vie - qu'en échange de la libération d'autres prisonniers palestiniens, d'un cessez-le-feu durable et d'un retrait militaire israélien de la bande de Gaza.

La guerre à Gaza a commencé lorsque le Hamas a attaqué le sud d'Israël le 7 octobre 2023, tuant environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et prenant 251 otages.

Le conflit a laissé de vastes zones de Gaza en ruines et, à son apogée, a déplacé environ 90 % de la population.