Au moins 32 Palestiniens tués dimanche dans des frappes aériennes israéliennes à Gaza

Israël poursuit ses bombardements incessants sur Gaza depuis trois semaines, avec des opérations et des frappes quotidiennes.

Dimanche, au moins 32 Palestiniens ont été tués dans l'enclave, principalement des femmes et des enfants.

Depuis le début de la guerre, plus de 50 500 Palestiniens ont perdu la vie, selon les autorités sanitaires de Gaza dirigées par le Hamas. Ces chiffres ne font pas de distinction entre les victimes civiles et les combattants.

Un rapport des Nations unies publié le 2 avril indique que plus d'un millier de personnes ont été tuées à Gaza depuis la rupture du cessez-le-feu le 18 mars dernier. Plus de 100 000 personnes ont également été déplacées, principalement de Rafah, alors qu'Israël amplifie ses ordres d'évacuation.

Plusieurs quartiers ont reçu l'ordre d'évacuer dans le centre de Gaza, dans le quartier de Deir al-Balah, peu après qu'une dizaine de projectiles ont été tirés depuis la bande de Gaza, ce qui représente le plus important tir de barrage depuis la reprise de la guerre par Israël.

Israël affirme qu'environ cinq projectiles ont été interceptés. L'aile militaire du Hamas a revendiqué la responsabilité de ces tirs. La police a déclaré qu'une roquette était tombée dans la ville d'Ashkelon et que des fragments étaient tombés dans plusieurs autres zones. Un homme a été légèrement blessé, selon les autorités israéliennes.

Les frappes de la nuit sur Gaza ont touché une tente et une maison dans le sud de l'enclave, à Khan Younis, tuant cinq hommes, cinq femmes et cinq enfants, selon l'hôpital qui a reçu les corps.

Au moins quatre autres personnes ont été tuées dans le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord, selon le ministère de la santé de Gaza. L'un des morts était un enfant et trois étaient des femmes.

Une frappe dans la ville de Gaza a visé des personnes qui attendaient devant une boulangerie et a tué au moins six personnes, dont trois enfants, selon la défense civile, qui opère sous le gouvernement dirigé par le Hamas.

Ces attaques surviennent alors que Benjamin Netanyahu, va rencontrer le président américain Donald Trump à la Maison Blanche ce lundi. C'est la deuxième visite du Premier ministre israélien depuis le retour de Donald Trump à Washington.

Benjamin Netanyahu a déclaré allait discuter de la guerre avec lui, qu'il l'informera des derniers développements et discutera des prochaines étapes. Le dirigeant israélien a déclaré qu'il discuterait également des nouveaux tarifs douaniers de 17 % imposés à Israël dans le cadre de la politique tarifaire mondiale de grande envergure de Trump.

Les États-Unis, qui jouent un rôle de médiateur dans les efforts de cessez-le-feu avec l'Égypte et le Qatar, ont exprimé leur soutien à la reprise de la guerre par Israël le mois dernier.

La guerre à Gaza a commencé après que des combattants du Hamas ont mené une attaque contre le sud d'Israël le 7 octobre 2023, tuant 1 200 personnes, pour la plupart des civils.

251 otages ont été pris, dont la plupart ont été libérés dans le cadre de négociations entre les deux parties. Il reste 59 otages, dont 24 seraient encore en vie.

Israël a promis d'intensifier la violence dans la bande de Gaza afin de contraindre le groupe à se soumettre et de faciliter le retour des otages restants. Toutes les livraisons de nourriture, de carburant et d'aide humanitaire ont également été interrompues afin de renforcer la pression.

Israël a également exigé que le groupe dépose les armes et quitte Gaza, deux conditions refusées par le groupe islamiste. Le Hamas par contre affirmé qu'il ne libérera les otages qu'en échange de la libération d'autres prisonniers palestiniens, d'un cessez-le-feu durable et d'un retrait total d'Israël de Gaza.