Nucléaire iranien : des pourparlers "constructifs" avec Washington, selon Téhéran

Une rencontre entre hauts responsables iraniens et américains a eu lieu ce samedi à Oman, en présence de l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, et du ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.
Principal sujet de ces discussions : le programme nucléaire de Téhéran, qui progresse rapidement. Aucun accord n'est envisageable dans l'immédiat, mais les enjeux sont importants pour les deux pays qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis près de 45 ans.
Les premiers pourparlers se sont déroulés dans "une atmosphère constructive", selon Téhéran, qui précise que de nouvelles discussions auront lieu la semaine prochaine. Les discussions ne devaient être qu'indirectes mais les émissaires ont échanger dirctement pendant quelques minutes.
L’Iran a toujours posé une limite : accepter de parler du nucléaire, mais jamais de son programme balistique. De son côté, Donald Trump veut parvenir coûte que coûte à un nouvel accord, et a averti le régime iranien "d’un grand danger" si ces discussions restaient infructueuses.
"S’il faut recourir à la force, nous recourrons à la force. Israël sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file", a averti Donald Trump, un allié du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui agite régulièrement le spectre d’une attaque contre le programme nucléaire iranien, perçu comme une menace contre son pays. "Je veux que l’Iran soit un pays merveilleux, grand et heureux. Mais il ne peut pas avoir d’arme nucléaire", a-t-il prévenu vendredi.
Après le retrait de Washington de l’accord de 2015 et le rétablissement de sanctions américaines à son endroit, la République islamique d’Iran a pris ses distances avec le texte. Elle a accru son niveau d’enrichissement de l’uranium jusqu’à 60 %, très au-dessus de la limite de 3,67 % imposée par l’accord, se rapprochant du seuil de 90 % nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique.
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