L'Équateur en état d'alerte maximale en raison de menaces terroristes contre le président Noboa

Le ministère du gouvernement équatorien a confirmé samedi que l'État était en état d'alerte après qu'un rapport du commandement conjoint des forces armées a mis en garde contre la planification d'attaques terroristes présumées. Le document, daté du 17 avril, détaille des plans présumés qui incluraient le transfert de tueurs à gages du Mexique et d'autres pays dans le but d'attenter à la vie du président récemment réélu.
José De la Gasca, ministre du gouvernement, a confirmé l'authenticité du document qui a fait le tour des réseaux sociaux vendredi dernier. Selon ce rapport militaire, ces actions d'organisations criminelles auraient commencé après les élections de dimanche dernier, où Noboa a battu la candidate corrézienne Luisa González.
Le document militaire met également en garde contre d'autres cibles possibles telles que les principaux ponts du pays, les institutions bancaires et d'autres entités étatiques. Il signale également l'organisation possible de manifestations qui pourraient devenir violentes afin de "chauffer les rues", bien qu'il ne précise pas l'origine exacte de ces menaces. A titre préventif, les forces armées recommandent de renforcer la sécurité du président, des ministres d'Etat et des autorités militaires.
Réponse du gouvernement
Face à cette situation, le gouvernement équatorien a indiqué que "les forces armées, la police nationale et les agences de renseignement travaillent ensemble" pour neutraliser toute menace potentielle.
L'exécutif équatorien a qualifié de "déplorable" le fait que des structures criminelles, peut-être "en complicité avec des secteurs politiques battus aux élections", tentent d'imposer le chaos par la violence et la terreur. Cette déclaration intervient dans un contexte où la candidate Correista a annoncé qu'elle présenterait des preuves de la fraude électorale présumée du président élu Noboa.
Le gouvernement a souligné avec insistance que ces actions visent non seulement à déstabiliser l'administration, mais aussi à"saper la démocratie, la souveraineté, la paix de l'Équateur et l'État de droit".
Contexte de la violence en Equateur
Il convient de rappeler que depuis 2024, l'Équateur est en proie à un "conflit armé interne" déclaré par M. Noboa pour faire face aux organisations criminelles, qu'il a officiellement qualifiées de "terroristes". Le président équatorien se trouve actuellement en Floride, aux États-Unis, pour des "affaires personnelles" et devrait rentrer au pays mardi prochain.
La situation sécuritaire en Équateur est critique. En 2023, le pays a enregistré le taux d'homicide le plus élevé d'Amérique latine, et 2025 a commencé comme l'année la plus violente jamais enregistrée, avec environ un meurtre par heure.
Cette vague de violence a coûté la vie aux autorités locales, aux procureurs chargés d'enquêter sur le trafic de drogue et à des hommes politiques, dont le célèbre candidat à la présidence Fernando Villavicencio.
Le gouvernement a assuré qu'il répondrait à ces éventuelles attaques "avec toute la force nécessaire", déclarant: "Nous l'emportons et nous l'emporterons. Avec la foi en Dieu et la force de l'État, nous mettrons tous les criminels à genoux".
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