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L'UE retarde son nouveau système d'entrées/sorties pour les voyageurs de court séjour

• Oct 10, 2024, 4:46 PM
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La Commission européenne a décidé de retarder l'introduction du système d'entrées/sorties (Entry Exit System - EES), le registre automatisé de l'Union européenne pour les voyageurs de court séjour, qui devait entrer en vigueur le 10 novembre.

L'annonce a été faite par Ylva Johansson, la Commissaire chargée des affaires intérieures, à l'issue d'une réunion des ministres de l'intérieur de l'UE qui s'est tenue jeudi et au cours de laquelle la question a été abordée.

"Il est clair que ce ne sera pas le 10 novembre", a-t-elle déclaré aux journalistes, précisant que trois États membres avaient indiqué qu'ils n'étaient pas encore prêts.

Avant la confirmation, les diplomates à Bruxelles avaient identifié ces pays comme étant l'Allemagne, la France et les Pays-Bas.

"Nous sommes également préoccupés par la résilience du système (informatique)", a ajouté la Commissaire, évoquant une approche progressive qui mettrait en place l'entrée et sortie dans l'espace Schengen "étape par étape".

Le système européen d'évaluation des risques est une réforme globale qui est en cours depuis longtemps et qui a été repoussée à plusieurs reprises. Son principal objectif est de moderniser les contrôles aux frontières extérieures de l'UE et de remplacer le traditionnel tamponnage physique des passeports.

Il s'appliquera aux ressortissants de pays tiers qui se rendent dans l'Union européenne pour des visites, des vacances ou des voyages d'affaires et qui y séjournent pour une durée totale maximale de 90 jours sur une période de 180 jours.

Lorsque le système sera opérationnel, les visiteurs devront présenter leur passeport à leur arrivée, prendre une photo de leur visage et faire numériser leurs empreintes digitales.

Toutes les entrées et sorties de l'espace Schengen sans passeport seront enregistrées.

La collecte de données biométriques et le partage d'informations en temps réel visent à aider les autorités à réprimer les personnes qui dépassent la durée de validité de leur visa de courte durée et qui commettent des fraudes à l'identité.

Tous les États membres, à l'exception de Chypre et de l'Irlande, et quatre pays associés à Schengen - l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse - participeront au système.

À Chypre et en Irlande, les passeports continueront d'être tamponnés manuellement.