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Alimentation et perception du temps dans l'espace : les expériences de Luca Parmitano

• Sep 20, 2019, 12:25 AM
5 min de lecture

L'astronaute de l'Agence spatiale européenne (ESA) Luca Parmitano est à bord de la Station spatiale internationale pour une durée de six mois dans le cadre de la mission Beyond. Il nous fait partager son quotidien par le biais de chroniques dont celle-ci consacrée aux expériences qu'il mène pour la recherche européenne en matière d'alimentation et de perception du temps dans l'espace.

"Nous avons mené plusieurs expériences et celles dont je voudrais vous parler sont réalisées pour l'Europe," raconte Luca Parmitano.

"L'une d'elles s'appelle NutrISS : cela s'écrit avec deux S comme dans ISS et cela concerne l'alimentation à bord de l'ISS, elle consiste à suivre étroitement ce que je mange," précise-t-il.

ESA/NASA

Surveiller avec précision sa masse corporelle

"J'ai une application spécifique sur ma tablette où je peux indiquer tout ce que je mange sur une période de cinq jours ; ensuite, on peut réaliser des mesures très précises sur ma masse corporelle et déterminer où j'en suis : si je mange trop ou pas assez ; par la suite, depuis la Terre, on peut me suggérer comment améliorer mon régime alimentaire," poursuit l'astronaute.

Puis Luca Parmitano nous interpelle : "Aimeriez-vous avoir ce type d'application sur Terre ? Oui, certainement... C'est pour cette raison que nous étudions tout cela en orbite."

ESA/NASA

Notre cerveau pense-t-il que le temps s'écoule différemment dans l'espace ?

_"L'autre expérience que nous menons a un rapport avec la physiologie, elle s'appelle Perception du temps,"_ renchérit l'astronaute.

"Elle a pour but d'analyser si l'apesanteur influence notre perception du temps : on dispose déjà de documentation, de quelques indications à ce sujet qui suggèrent que notre perception du temps change quand nous sommes dans l'espace," fait-il remarquer.

"Qui sait, peut-être que nous allons établir que notre cerveau pense que le temps s'écoule plus vite ou plus lentement pendant la période où nous sommes dans l'espace," s'interroge Luca Parmitano.

"Cela pourrait avoir un lien avec la microgravité ou avec le fait que nous nous volons à 28.000 km/h autour de la Terre," se demande-t-il.

En collaboration avec l'Agence spatiale européenne (ESA).