USA : Joe Biden défend son bilan diplomatique avant son départ
À quelques jours de quitter ses fonctions, Joe Biden a prononcé lundi son dernier discours en tant que président des États-Unis, au Département d’État à Washington.
Avec un bilan qu’il juge solide, notamment sur le plan international, il a présenté son mandat comme une période décisive pour restaurer la puissance et la crédibilité des États-Unis sur la scène mondiale.
« Grâce à notre administration, les États-Unis dominent la compétition mondiale. Comparé à il y a quatre ans, l’Amérique est plus forte, nos alliances sont plus solides, et nos adversaires et concurrents sont affaiblis », a-t-il déclaré devant un auditoire composé de diplomates et de hauts responsables.
Un défi majeur : contrer Poutine
L’un des axes centraux de son discours a été son action face à la Russie. Biden a rappelé les efforts américains pour soutenir l’Ukraine dans sa guerre contre Moscou, tout en maintenant l’unité des alliés occidentaux.
« Et maintenant, près de trois ans plus tard, Poutine n’a atteint aucun de ses objectifs stratégiques. Il n’a pas réussi à soumettre l’Ukraine, à briser l’unité de l’OTAN ou à réaliser d’importants gains territoriaux », a-t-il affirmé avec fermeté.
Biden a également souligné sa visite à Kyiv en février 2023, symbolisant le soutien américain au peuple ukrainien. Une image forte, selon lui, qui contrastait avec l’isolement de Vladimir Poutine sur la scène internationale.
Le président sortant a cependant alerté sur les défis qui restent à surmonter. Il a évoqué le rapprochement entre plusieurs États autoritaires, notamment l’Iran, la Russie, la Chine et la Corée du Nord, qui tentent de s’unir face à l’Occident.
« Les grandes puissances autoritaires se rapprochent : l’Iran, la Russie, la Chine, la Corée du Nord. Mais c’est davantage par faiblesse que par force. Ainsi, alors qu’une nouvelle administration débute, les États-Unis sont dans une position fondamentalement plus forte face à ces pays qu’il y a quatre ans », a-t-il analysé.
Un héritage complexe pour Donald Trump
Joe Biden quittera officiellement ses fonctions la semaine prochaine, cédant la place à Donald Trump, élu président lors du scrutin de novembre. Mais les visions des deux hommes, notamment sur le conflit ukrainien, sont diamétralement opposées. Alors que Biden a plaidé pour une approche multilatérale et un soutien accru à Kyiv, Trump pourrait adopter une ligne plus protectionniste et réduire l’implication des États-Unis dans ce conflit.
Pour Biden, la tâche est loin d’être achevée : « Le travail que nous avons accompli pour l’Ukraine doit continuer. » Une mise en garde claire à son successeur.
En conclusion, Joe Biden a insisté sur l’importance des alliances et de la coopération internationale, qu’il estime avoir renforcées au cours de son mandat. Si son bilan est salué par ses alliés européens et asiatiques, il laisse néanmoins un paysage géopolitique complexe à son successeur.
Avec ce discours d’adieu, Biden tourne une page, mais reste convaincu que son mandat a permis de replacer les États-Unis au sommet de l’échiquier mondial.
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