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Libye : près de 50 corps de migrants retrouvés dans 2 fosses communes

• Feb 9, 2025, 3:07 PM
3 min de lecture
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Près de 50 corps retrouvés dans deux fosses communes dans le désert libyen.  Le premier charnier contenant 19 corps a été découvert vendredi dernier dans une ferme de la ville de Kufra, dans le sud-est du pays. 

Selon l'organisation caritative al-Abreen, qui aide les migrants dans l'est et le sud de la Libye, la plupart ont été tués par balle avant d'être enterrés.  

Une autre fosse commune contenant au moins 30 corps a également été découverte dans un centre de trafic d'êtres humains. Des personnes rescapées ont indiqué que près de 70 personnes avaient été enterrées. Pour les autorités, le travail de fouille se poursuit.  

Les charniers de migrants ne sont pas rares en Libye. En 2024, les autorités ont déterré les corps d'au moins 65 migrants dans la région de Shuayrif, à 350 kilomètres au sud de la capitale, Tripoli. 

Des migrants en provenance d'Afrique Subsaharienne

La Libye est le principal point de transit pour les migrants d'Afrique et du Moyen-Orient qui tentent de gagner l'Europe. Le pays a plongé dans le chaos à la suite d'un soulèvement soutenu par l'OTAN qui a renversé et tué le dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.

La Libye, riche en pétrole, a été gouvernée pendant la majeure partie de la dernière décennie par des gouvernements rivaux dans l'est et l'ouest du pays, chacun soutenu par un ensemble de milices et de gouvernements étrangers. 

Les trafiquants d'êtres humains ont profité de plus d'une décennie d'instabilité pour faire passer clandestinement des migrants à travers les frontières du pays avec six pays, dont le Tchad, le Niger, le Soudan, l'Égypte, l'Algérie et la Tunisie. 

Une fois arrivés sur la côte, les trafiquants entassent les migrants désespérés, en quête d'une vie meilleure en Europe, dans des canots pneumatiques mal équipés et d'autres embarcations pour des voyages risqués sur la périlleuse route de la Méditerranée centrale. 

Depuis des années, les groupes de défense des droits et les agences de l'ONU font état d'abus systématiques à l'encontre des migrants en Libye, notamment de travail forcé, de passages à tabac, de viols et de tortures. Ces mauvais traitements vont souvent de pair avec des tentatives d'extorsion de fonds auprès des familles avant que les migrants ne soient autorisés à quitter la Libye sur les bateaux des trafiquants.