L'Ukraine accepte un cessez-le-feu de 30 jours, la Russie tergiverse

Ce mardi, l’Ukraine a accepté une proposition des États-Unis pour un cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie. À l'issue d'une rencontre américano-ukrainienne à Jeddah, en Arabie saoudite, Kiev s’est déclarée "prête pour la paix" et a appelé Moscou à se prononcer.
Dans la capitale russe, les habitants restent dubitatifs face à cette initiative. Pour Vasili, « tant qu'ils n'auront pas obtenu ce qu'ils veulent et tant que nous n'aurons pas obtenu ce que nous voulons, le conflit se poursuivra ». Nikolaï, lui, se montre encore plus catégorique : « La Russie ne doit pas attendre. Nous devons continuer jusqu'à la victoire de l'opération militaire spéciale. »
Natalia, une autre habitante, estime que la trêve ne changera rien : « La situation restera inchangée. Les drones continueront à voler comme avant. »
Une guerre toujours active
Cette semaine, la Russie a abattu plus de 300 drones ukrainiens, dans ce qui constitue la plus grande attaque menée par Kiev depuis le début du conflit. Pendant ce temps, Washington a repris mercredi ses livraisons d'armes à l’Ukraine, après la levée de la suspension de l’aide militaire décidée par l’administration Trump.
Le Kremlin temporise, mais ne ferme pas la porte
Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin, a précisé que Moscou attendait d'obtenir plus d’informations avant d’adopter une position sur la proposition de cessez-le-feu.
Sam Greene, directeur de la résilience démocratique au Centre d'analyse des politiques européennes, analyse la posture russe : « Le Kremlin a clairement indiqué qu'il n'était pas intéressé par un cessez-le-feu. Cela ne veut pas dire qu'il n'est pas intéressé par un cessez-le-feu, mais cela signifie qu'il est peu probable qu'il accepte sans exiger certaines contreparties. »
Dans ce contexte tendu, le président américain a annoncé qu’il s’entretiendrait cette semaine avec son homologue russe. Reste à voir si ces discussions permettront une avancée vers une trêve durable.