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"Musiques urbaines" : le hip-hop se popularise à Pointe-Noire

Culture • Apr 14, 2025, 2:57 PM
3 min de lecture
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Au Congo-Brazzaville, la ville de Pointe-Noire a récemment vibré au rythme de la deuxième édition des "Musiques urbaines". L’événement culturel a mis en scène le rap et le battle dance. Objectif poursuivi par l’organisateur, l’Institut français du Congo (IFC) de Pointe-Noire, promouvoir des artistes de la capitale économique et des villes voisines de Nkayi et Dolisie.

"On a auditionné des artistes de Loandjili, des artistes de Tié-Tié, des artistes de Dolisie et des artistes de Nkayi. L’objectif de cet événement, c’est vraiment justement d’accompagner les rappeurs. L’idée, quelque part aussi de faire le lien avec la rumba qui se fait avec des musiciens", déclare Gaëlle Metelus, directrice de l’IFC de Pointe-Noire.

Le concours de danse a opposé une quinzaine de groupes de la ville océane. Peu importe la sentence du jury, dans une société congolaise où les musiques urbaines s’expriment peu ou pas du tout dans les quartiers populaires, l’opportunité aura été trop belle pour chacun de sortir de l’anonymat.

"C’est une grande opportunité pour nous, parce que souvent, on se met dans la tête que les groupes chrétiens, c’est juste à l’église. Alors qu’on peut aller au-delà des frontières, essayer de toucher un peu plus de public et par la même occasion se faire connaître", explique Luc Makouala du groupe Emic Moy Ori.

Même motivation du côté des quelque 20 rappeurs qui se sont succédé au podium pour livrer chacun dans son style des prestations d’une originalité déconcertante.

"En tout cas, merci à l’IFC de donner la chance à tout un chacun. Grâce à l’IFC j’ai eu l’occasion de faire valoir ce que beaucoup de gens jugent négatif. L’IFC m’a donné l’occasion de me retrouver devant plusieurs personnes et je me suis exprimé en utilisant l’arme que les gens sont en train de vouloir boycotter", affirme, Dalton Saïb, rappeur solo de Nkayi.

Surpris d’un tel spectacle dans un quartier populaire, le public n’a pas fait l’économie de ses émotions.

"Vraiment je suis très contente parce que nous ne sommes pas habitués à ce genre de musique dans nos quartiers. Ces musiciens ne font des prestations que dans des milieux des Blancs. Aujourd’hui, ils sont arrivés à Loandjili et ça fait plaisir", s'exprime Chrisnelle KALA, habitante de Loandjili.

Comme quoi, au pays de la rumba, le hip-hop a aussi voix au chapitre.