Pays-Bas : la question israélienne a aggravé la crise politique

Au Pays-Bas, après la démission, jeudi, du ministre des Affaires étrangères, Caspar Veldkamp, qui réclamait des sanctions contre Israël, tous les membres de son parti de centre-droit, le Nouveau contrat social (NSC), ont également claqué la porte.
Le chef du NSC, Eddy Van Hijum, a qualifié les actions du gouvernement israélien à Gaza de "diamétralement opposées aux traités internationaux".
Les autres partenaires de la coalition de droite, le VVD (parti libéral) et le BBB (parti agricole) ont exprimé leur incompréhension quant au départ des centristes. Le Premier ministre, Dick Schoof, a dit regretter cette décision tandis que Sophie Hermans, vice-Première ministre, l'a qualifiée d'"irresponsable".
Le ministre néerlandais de la Défense, Robin Brekelmans, a pris les fonctions de ministre des Affaires étrangères par intérim.
Après l'échec d'une proposition visant à interdire l'achat d'armes en provenance d'Israël et d'une motion visant à reconnaître pleinement la Palestine, les députés néerlandais ont décidé ce samedi de ne pas prendre de mesures supplémentaires pour faire pression sur Israël.
Caspar Veldkamp, ambassadeur en Israël entre 2011 et 2015, avait proposé d'interdire les importations en provenance des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, en réponse à l'offensive prévue par Tsahal contre la ville de Gaza.
Afin de faire face à la crise, Dick Schoof a été contraint d'annuler son déplacement prévu en Ukraine pour la fête de l'indépendance.
Le gouvernement néerlandais est tombé en juin lorsque le leader de l'extrême droite Geert Wilders s'est retiré de la coalition quadripartite en raison d'un conflit sur l'immigration.
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