35 ans après la chute du mur de Berlin, des appels pour bâtir des murs en Europe
Il y a 35 ans, le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombait...Une chute qui permit de réunir les habitants de l’ouest et l’est de la capitale, après 30 années de séparation.
Entre festivités et devoir de mémoire, les Allemands se préparent à célébrer cet événement qui a marqué les esprits.
Pourtant, selon cette experte, Vladimir Poutine, qui a passé quelques années en Allemagne de l’Est, rêverait de faire revivre cette division.
"Il considère la perte des autres pays qui sont devenus indépendants comme le plus grand traumatisme et la plus grande tragédie de l'histoire de la Russie. Vous pouvez donc déjà constater que dans son monde, dans son idéologie, il aimerait que cette séparation se reproduise. Et je suppose que pour lui, il s'agit de séparation. Mais il s'agit aussi d'un pouvoir total sur les gens, d'un point de vue militaire, mais aussi d'un point de vue économique", explique Laura Worsch de Institut de politique européenne (IEP) à Berlin.
Depuis la chute du mur de Berlin, d’autres barrières ont été érigées en Europe. Pour renforcer sa sécurité, la Pologne est en train de renforcer sa frontière avec le Belarus, allié de la Russie.
Un plan de plus de deux milliards d’euros baptisé “bouclier de l’est”.
Varsovie, qui craint pour sa sécurité depuis la guerre en Ukraine, accuse par ailleurs Moscou et Minsk d’instrumentaliser les afflux de migrants pour déstabiliser le pays.
"J'aurais simplement souhaité que la Pologne trouve un autre moyen, car le symbole associé à la construction d'un nouveau mur, c'est la division de l'Europe, en fait. Et c'est ce que c'est en fin de compte. Ce n'est pas le bon signal pour l'Europe, pour la Communauté européenne, parce que c'est une catastrophe humanitaire pour les réfugiés, pour les migrants qui sont coincés dans la forêt, sans infrastructure, sans nourriture, sans aide humanitaire", poursuit Laura Worsch.
Varsovie souhaite également remettre en cause le droit d’asile. Une initiative qui a été vivement critiquée en Europe.
Interrogé par la presse, le mois dernier, le président du Conseil européen, Charles Michel, s’est dit “favorable aux financements de murs à l’extérieur des frontières de l’Union européenne.
Alors que la politique migratoire de l’UE est vivement critiquée par certains pays membres comme la Hongrie, de nombreux partis de droites en Europe souhaite ériger des barrières dans leurs pays.
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