"Nous avançons déjà sur la voie européenne", Mihai Popsoi, ministre moldave des Affaires étrangères
En octobre dernier, les Moldaves ont été appelés à se prononcer quant à leur volonté de voir leur pays intégrer l’Union Européenne. Si le oui l’a emporté, ce n’est que d’extrême justesse, avec tout juste 50,43 % des voix favorables à une affiliation avec Bruxelles, un chiffre qui témoigne de la polarisation profonde du pays.
Chisinau, déterminé à adhérer à l'UE
Le ministre moldave des Affaires étrangères s’est récemment rendu à Bruxelles afin de témoigner des efforts entrepris par son pays pour répondre aux conditions d’adhésion à l’Union Européenne.
"De nombreux Moldaves aimeraient être dans la même situation que nos frères de Roumanie ou nos bons amis des pays baltes. Et la propagande russe joue un rôle très important en alimentant un discours selon lequel nous ne serons jamais européens, nous sommes des citoyens de seconde zone. Mais nous devons travailler dur pour combattre ce discours et montrer que nous sommes déjà un pays candidat, que nous avançons déjà sur notre voie européenne". a t-il déclaré.
Condamnation de l'invasion russe en Ukraine
Bien que la neutralité soit inscrite dans la constitution moldave, le gouvernement de Chisinau a condamné l’invasion russe en Ukraine dès le début du conflit.
Près de 120 000 Ukrainiens ont été accueilli en Moldavie et y ont bénéficiant de soins de santé, d’un accès à l'éducation et au marché du travail. Un soutien rendu possible grâce a l’activation du mécanisme de protection civile de l’Union européenne qui a fourni une aide de près 48 millions d’euros au pays.
"Personne, conformément au droit international, ne peut reconnaître ce que la Russie prétend être son territoire, car ce n'est pas le cas. C'est le territoire de l'Ukraine. Nous verrons comment les choses vont évoluer, mais nous sommes également encouragés par le soutien que nous recevons de nos amis de Kiev" a confié Mihai Popsoi.
L’invasion russe déterre la question transnistrienne
L’invasion russe en Ukraine a par ailleurs réveillé l’inquiétude de la Moldavie quant au sort de la Transnistrie, région séparatiste prorusse située à l’ouest du pays, autoproclamée indépendante en 1992. Trente ans après la guerre de Dniestr qui opposa l’armée transnistrienne aux forces moldaves, aucune issue politique claire n’a été trouvé au conflit. "Ce conflit est gelé depuis 30 ans. Nous ne recommanderions cette situation à personne", a reconnu le ministre.
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