Serbes : manifestations suite à l'effondrement meurtrier du toit d'une gare
Les affrontements entre la police et les manifestants se sont poursuivis pour la deuxième journée dans la ville de Novi Sad, capitale régionale de la Voïvodine, dans le nord de la Serbie, à la suite de l'effondrement du auvent de la gare ferroviaire de la ville.
L'imposant auvent en béton de l'entrée de la gare s'est soudainement effondré au début du mois faisant de 15 morts et 2 blessés graves.
Les Serbes accusent leur gouvernement de corruption
L'incident a déclenché une vague de protestations contre les autorités. De nombreux Serbes estiment qu'une corruption endémique a conduit à des travaux de rénovation bâclés dans la station et, par conséquent, à la catastrophe. La station a été construite à l'origine en 1964 et a été rénovée deux fois ces dernières années dans le cadre d'un accord plus large avec les entreprises de construction de l'État chinois.
Mercredi, des manifestants antigouvernementaux ont tenté de bloquer le tribunal de Novi Sad. La police anti-émeute est intervenue pour empêcher les manifestants d'entrer dans le bâtiment.
Démission du ministre serbe des Infrastructures
Les autorités ont promis une enquête approfondie, et le ministre serbe des Infrastructures, Goran Vesić, a démissionné, tandis que le président Aleksandar Vučić a juré que d'autres démissions suivraient.
En réaction aux manifestations, le gouvernement serbe a mis en garde contre toute perturbation de l'ordre public.
Dans une déclaration publiée mercredi, le ministre de l'Intérieur Ivica Dačić a averti que le gouvernement "ne tolérera pas les perturbations de l'ordre public, les menaces à la sécurité du pays et des institutions de l'État, ainsi que les attaques contre la police."
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