En Ukraine, la visite sur un fil d'Olaf Scholz

Lors de sa visite surprise à Kyiv ce lundi, le chancelier allemand Olaf Scholz a étayé son refus d'envoyer à l'Ukraine des missiles de longue portée de type Taurus, tout en soulignant que son soutien envers Kyiv restait fort.

"Nous avons notre propre jugement concernant la pertinence d'un déploiement", affirme le chancelier allemand Olaf Scholz. "Cela est lié à la portée et à la nécessité de contrôler le ciblage, et c'est pourquoi nous avons affirmé qu'il n'y aurait pas de déploiement. Cela n'atténue en rien notre soutien, qui est très fort, et - il est important pour moi de le dire - qui le restera".

Il s'agissait de la première visite d'Olaf Scholz en un peu plus de deux ans, qui intervient quelques semaines après les critiques émises par le Président ukrainien Volodymyr Zelensky, au sujet de l'appel téléphonique entre le chancelier allemand et le président russe Vladimir Poutine. Elle survient aussi à un moment où les forces ukrainiennes reculent sur le front et alors que l'arrivée en janvier de Donald Trump à la Maison Blanche fait craindre un arrêt de l'aide américaine à Kiev.

"La Russie ne fait pas de cadeaux. Et nous ne pouvons garantir la paix que par la force: la force de nos armes, de notre diplomatie et de notre coopération", a exhorté M. Zelensky lors d'une conférence de presse en compagnie d'Olaf Scholz, jugeant "fondamental" pour Kiev que Berlin "ne réduise pas son soutien l'année prochaine".

Volodymyr Zelensky a affirmé que les systèmes de défense aérienne allemands avaient permis de sauver des dizaines de milliers de personnes en Ukraine, mais il a également estimé que ce soutien devait être renforcé.

Au cours de la visite, le Président ukrainien a emmené Olaf Scholz dans un hôpital militaire, où ils se sont entretenus avec des soldats blessés.