Guerre en Ukraine : les troupes nord-coréennes enregistrent de lourdes pertes

L'armée ukrainienne a fait prisonnier un soldat nord-coréen.

Le soldat capturé vivant le 26 décembre serait décédé des suites de ses blessures.

L'information émane des services de renseignement de Séoul au moment où les troupes nord-coréennes incorporées dans l'armée russe enregistrent de lourdes pertes.

Selon les services de renseignement ukrainiens, environ 12 000 soldats nord-coréens sont engagées dans la région de Koursk où l'armée ukrainienne contrôle depuis août plusieurs centaines de kilomètres carrés.

Les troupes nord-coréennes seraient confrontées à des problèmes d'approvisionnement et à des pénuries d'eau potable.

Volodymyr Zelensky assure que 3 000 soldats nord-coréens ont été tués.

Il s'agit de la première estimation significative par l'Ukraine des pertes nord-coréennes, plusieurs semaines après que Kyiv a annoncé que Pyongyang avait envoyé entre 10 000 et 12 000 soldats en Russie pour participer à la guerre.

Les forces ukrainiennes ont lancé une incursion dans la région de Koursk en août, portant un coup important au prestige de la Russie et la forçant à déployer une partie de ses troupes de l'est de l'Ukraine, où elles menaient une offensive au ralenti.

L'armée russe a réussi à reprendre aux forces ukrainiennes une partie du territoire dans la région de Koursk, mais n'a pas réussi à les déloger complètement.

L'annonce des pertes est intervenue alors que l'administration Biden faisait pression pour envoyer autant d'aide militaire que possible à l'Ukraine avant que le président élu Donald Trump ne prenne ses fonctions en janvier.

Dans son allocution nocturne de jeudi, M. Zelensky a confirmé que Washington augmentait l'aide militaire à Kyiv, mais n'a pas donné de chiffre.

"Il est très important que les États-Unis augmentent actuellement leurs approvisionnements. C'est nécessaire pour équilibrer la situation. Je suis reconnaissant à nos partenaires. Le rythme des approvisionnements doit devenir tel qu'il perturbe le rythme des assauts russes. Nous avons besoin d'une plus grande force militaire. Et des positions fortes pour la diplomatie. Chaque unité, chaque brigade qui veille à cela nous rapproche de la possibilité d'une paix normale", a-t-il déclaré.

M. Trump critique depuis longtemps le montant de l'aide militaire envoyée par les États-Unis à l'Ukraine et cette position a fait craindre à l'Ukraine et à ses alliés qu'il ne mette fin au flux de financement lorsqu'il entrera à la Maison-Blanche.

Frappes avec Oreshnik

Entre-temps, le président Vladimir Poutine a menacé la Russie de frapper à nouveau l'Ukraine avec son nouveau missile balistique hypersonique Oreshnik, qui a été utilisé pour la première fois lors d'une attaque sur Dnipro le 21 novembre.

S'adressant aux journalistes, M. Poutine a déclaré que la Russie ne disposait que de quelques missiles Oreshnik, mais a ajouté qu'elle n'hésiterait pas à les utiliser contre l'Ukraine.

"Nous ne sommes pas pressés de les utiliser, car il s'agit d'armes puissantes destinées à certaines tâches", a-t-il déclaré. "Mais nous n'excluons pas de les utiliser aujourd'hui ou demain si cela s'avère nécessaire.

M. Poutine a indiqué que la Russie avait lancé la production en série de la nouvelle arme et a réaffirmé son intention de déployer certains missiles Oreshnik en Biélorussie, pays allié de la Russie.

M. Poutine a également déclaré que la Russie s'efforçait de mettre un terme au conflit en Ukraine et que la Slovaquie s'était proposée comme plateforme pour d'éventuels pourparlers de paix.