Bruxelles veut plus d'innovations dans le secteur automobile, l'industrie réclame moins de règles
Les prix élevés de l'énergie, la concurrence bon marché de l'Est, le coût de la transition vers les voitures électriques et les licenciements qui l'accompagnent frappent le secteur automobile européen. Pour ajouter à l'incertitude, la nouvelle administration Trump menace d'imposer des droits de douane.
Dans cette situation, la Commission européenne appelle au dialogue avec les principaux acteurs européens de l'industrie automobile.
Pour la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la question fondamentale est de connaitre ce qui manque encore à nos entreprises pour innover. Nous avons posé la question à Sigrid de Vries, directrice générale de l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles) :
"Nous devons vraiment veiller à ce que l'Europe dans son ensemble devienne plus compétitive au niveau mondial, afin qu'elle soit en mesure de rivaliser avec la Chine et les États-Unis. Cela implique de libérer la capacité d'innovation de l'industrie, mais aussi de rendre la fabrication en Europe plus abordable et plus rentable."
"Il faut donc réduire les coûts de l'énergie, mais aussi de la réglementation. Il faut supprimer les permis dont l'obtention prend beaucoup de temps aujourd'hui pour s'assurer qu'il y a moins de réglementations qui bloquent, ce qui permet plutôt d'imposer moins de choses et d'inciter à en faire plus. "
L'industrie automobile européenne emploie 13 millions de personnes dans plus de 250 unités de production. Chaque année, 15 millions de voitures sont produites et le secteur représente 7 % du PIB européen. La Commission européenne présentera un plan d'action en mars prochain.
La question de savoir si l'UE peut respecter son engagement de mettre un frein à la production de véhicules à moteur à l'horizon 2035 est inévitable.
Au centre des discussions également, les droits de douane sur les voitures électriques fabriquées en Chine divisent, et affectent els fabricants d'automobiles.
En outre, il ne s'agit pas d'un simple débat technique : les 27 gouvernements et le Parlement européen doivent parvenir à une position commune.
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