Une "réunion de travail" organisée ce lundi à Paris autour de la sécurité européenne
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Les dirigeants européens devraient se réunir à Paris pour un sommet d'urgence sur la guerre en Ukraine, alors que les États-Unis poursuivent les pourparlers de paix avec la Russie sans la participation de l'Europe.
Jean-Noël Barrot, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de France, a confirmé dimanche que le président Emmanuel Macron rassemblera "les principaux pays européens" à Paris lundi pour discuter de "la sécurité européenne".
Sur la radio France Inter il a déclaré que "le président de la République réunira les principaux pays européens pour discuter sur le sujet. C’est une réunion de travail. Il ne faut pas dramatiser ce type de réunions. Elles sont très fréquentes"
Les pays qui devraient être présents sont l'Allemagne, la Pologne, l'Italie, le Danemark, ainsi que le Royaume-Uni, de source diplomatique. Le chef de l'Otan Mark Rutte et les dirigeants européens Ursula von der Leyen et Antonio Costa pourraient être également présents.
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne devaient également se réunir ce dimanche en marge de la conférence de Munich sur la sécurité afin de discuter des derniers développements, alors que les inquiétudes grandissent à la suite de divers commentaires de responsables américains indiquant le désir de Washington d'exclure le continent de tout processus de paix.
Cette réunion intervient alors que l'envoyé spécial des États-Unis pour l'Ukraine, Keith Kellogg, a souligné que l'Europe ne participerait pas aux prochains pourparlers de paix entre Washington, Moscou et Kyiv.
Keith Kellogg, qui doit se rendre à Bruxelles lundi, a toutefois déclaré que l'opinion de l'Europe serait prise en compte dans toutes les considérations relatives à la paix.
"Je suis de l'école du réalisme, je pense que cela n'arrivera pas", a déclaré M. Kellogg alors que les journalistes l'interrogeaient directement sur le rôle de l'Europe dans un accord de paix.
"À mes amis européens, je dirais d'entamer la discussion non pas en se plaignant d'être ou non à la table, mais en offrant des propositions et des idées concrètes, en particulier sur les dépenses de défense", a ajouté M. Kellogg.
Samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à la création d'une armée européenne - "les forces armées de l'Europe" - alors que la méfiance grandit entre Washington et Bruxelles.
"Je crois vraiment que le moment est venu de créer les forces armées de l'Europe", a déclaré le président ukrainien.
Le dirigeant a ajouté que Donald Trump ne lui avait pas mentionné une seule fois son désir d'inclure l'Europe dans d'éventuels pourparlers, déclarant que les vents politiques étaient peut-être en train de tourner.
"Le temps est révolu où l'Amérique soutenait l'Europe simplement parce qu'elle l'avait toujours fait".
Volodymyr Zelensky a fait remarquer que l'Europe devait se renforcer et réduire sa dépendance à l'égard de quiconque.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, devrait également assister au sommet de Paris. Il doit par ailleurs rendre visite au président américain Donald Trump à Washington à la fin du mois de février. M. Starmer pourrait chercher à positionner son pays comme un pont entre les États-Unis et l'Europe et à réunir les alliés de longue date dans un contexte d'incertitude croissante.
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