Le pape François n’est "pas hors de danger", prévient l’un de ses médecins

"Le pape n’est pas hors de danger" : ces mots, prononcés par le professeur Sergio Alfieri, en disent long sur l’état de santé préoccupant du souverain pontife. A 88 ans, le pape François lutte contre une pneumonie touchant ses deux poumons et restera hospitalisé "au moins toute la semaine prochaine", selon ses médecins.

Hospitalisé depuis le 14 février à l’hôpital Gemelli de Rome, le pape avait d’abord été admis pour une bronchite avant que l’infection ne s’aggrave en pneumonie. "Le vrai risque dans ces cas-là est que les germes passent dans le sang", a expliqué le Pr Sergio Alfieri, soulignant la menace d’une septicémie potentiellement mortelle.

Prudence des médecins

Si son état montre de légers signes d’amélioration, les médecins restent prudents. "Si nous le renvoyons à Sainte-Marthe, il recommencera à travailler comme avant", a averti le spécialiste, inquiet du rythme effréné que continue d’imposer Jorge Bergoglio à son entourage, malgré les mises en garde.

Malgré tout, François conserverait son humour légendaire. "Ce matin, je lui ai dit "Bonjour, Saint-Père", et lui m’a répondu avec un sourire narquois : "Bonjour, Saint-Fils"", raconte le Pr Sergio Alfieri. Il décrit un homme d’une "étonnante résistance", qui, malgré son âge et ses nombreux problèmes de santé, garde une "tête de sexagénaire, voire de cinquantenaire".

Sera-t-il présent pour l’Angélus dimanche ?

Le Vatican n’a pas précisé si le pape François prendra la parole dimanche pour la prière de l’Angélus, une décision qui lui reviendra. Cette nouvelle alerte sanitaire ravive toutefois les débats sur sa capacité à poursuivre son ministère, d’autant que le droit canonique ne prévoit aucun cadre clair en cas d’incapacité du souverain pontife.

Fragilisé, mais toujours debout, les observateurs vantent la détermination hors du commun du pape. Une résilience qui, selon son entourage médical, force l’admiration. "Combien d’autres auraient enduré tout cela avec une telle charge de travail ?", s’est interrogé le Pr Sergio Alfieri.