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Les soldats ukrainiens inquiets d'un possible désengagement américain

Europe • Mar 2, 2025, 9:55 AM
4 min de lecture
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Les soldats de la 92e brigade d'assaut de l'Ukraine ont réagi samedi à l'altercation publique entre le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Un soldat surnommé "Edo" a déclaré à l'Associated Press que "de nombreux politiciens ne savent même pas ce qui se passe ici, c'est pourquoi des tensions comme celle-ci arrivent."

Edo affirme que chacun doit faire sa part, que les soldats doivent se concentrer sur le combat et que les politiciens doivent voyager et négocier pour s'assurer que les troupes disposent de ce dont elles ont besoin pour détruire les ennemis, ajoutant que Zelensky a fait du bon travail à cet égard.

Un autre soldat - dont l'indicatif est "DSHB" - s'est montré plus compréhensif à l'égard du point de vue des États-Unis, déclarant que, de leur point de vue, il comprenait leurs inquiétudes. Il a également déclaré que si le soutien américain à l'Ukraine était interrompu, la situation de Kyiv s'aggraverait considérablement.

"De leur point de vue (celui des Américains), c'est peut-être une bonne chose. Mais nous savons que les États-Unis ont été un garant de la sécurité, et maintenant qu'ils se retirent, les gens ne comprennent pas très bien comment cela peut se produire. Je n'ai pas grand-chose à dire à ce sujet. Ce qui est sûr, c'est que sans soutien, ce sera difficile. Pas seulement difficile, mais très difficile."

Un soldat ukrainien passe dans la ville partiellement occupée de Toretsk.
Un soldat ukrainien passe dans la ville partiellement occupée de Toretsk. Iryna Rybakova/Ukrainian 293rd Mechanized brigade

Un autre soldat affirme que Washington et Kyiv devaient faire des compromis pour que tout effort de paix se concrétise, ajoutant que la sécurité de l'Ukraine était tout aussi importante de l'autre côté de l'Atlantique que sur le continent européen.

"Je pense qu'ils doivent faire des compromis des deux côtés, parce que c'est aussi important pour eux que pour nous. Si cette agression en Ukraine n'est pas stoppée, l'agresseur se déplacera déjà vers les frontières de l'Europe. Et là, je pense que l'Europe regrettera de ne pas nous avoir aidés".