Italie : les salariés de l'automobile dans la rue
Des milliers de salariés du secteur de l'automobile dans les rues de Rome pour réclamer des garanties sur l'emploi.
Les syndicats de Stellantis Italie avaient appelé à la mobilisation et parlent d'une grève historique comme il n'y en pas eu depuis 40 ans.
En Italie, depuis janvier dernier, la production de Stellantis enregistre un recul de plus de 30 %.
Ferdinando Uliano, syndicat CISL : « La situation est proche du point de rupture. Les volumes diminuent et nous ne produisons même pas 500 000 véhicules dans le pays, ce qui n'était pas arrivé depuis 1956. Au cours des trois dernières années, nous avons perdu plus de 12 000 travailleurs. Les licenciements sont devenus la norme, ils sont plus fréquents que le travail effectif. Le Premier ministre doit rencontrer le PDG et les syndicats parce qu'il est crucial pour nous d'obtenir davantage d'investissements et d'accroître le soutien pour relancer l'un des secteurs les plus précieux du pays ».
Le secteur de l'automobile européen peine en raison du manque d'engouement pour les véhicules électriques dont les modèles occidentaux restent onéreux alors que Bruxelles a fixé pour 2035 l'interdiction de vente des voitures thermiques.
Giuseppe D'Alterio, salarié de Stellantis : « Ce qui s'est passé chez Stellantis est très grave. Toutes les demandes sont traitées depuis l'étranger. Les voitures produites en ce moment vont en Espagne, au Maroc, en Pologne et nous sommes très inquiets ».
Giorgia Orlandi, Euronews : « L'appel à faire face à la crise est global et touche l'ensemble de l'industrie automobile européenne. La compétitivité et la transition écologique ont mis à rude épreuve l'ensemble du secteur. C'est pourquoi des représentants syndicaux de plusieurs pays de l'UE et d'ailleurs se sont rassemblés ici pour descendre dans la rue et se joindre à la manifestation ».
Sadek Rafai, syndicat Csc (Belgique) : « Tous les Européens et tous les gouvernements doivent préserver l'emploi. En Italie, en France, en Belgique et en Allemagne. Il est crucial de protéger l'emploi au lieu d'utiliser l'argent pour investir dans les guerres. »