L'Iran exécute deux hommes, l'un pour espionnage au profit d'Israël, l'autre pour ses liens avec l'État islamique

Les autorités iraniennes ont exécuté par pendaison deux hommes, ce mercredi 6 août, dans deux affaires distinctes. Le premier a été condamné pour espionnage pour le compte d'Israël, le second pour appartenance au groupe État islamique (EI), ont rapporté les médias d'État.
Le média Mizan Online, agence de presse officielle du pouvoir judiciaire, affirme que Rouzbeh Vadi a été accusé d'avoir transmis des informations classifiées au Mossad, le service de renseignement israélien, sur un scientifique nucléaire. Ce dernier a été tué lors de la guerre des 12 jours, déclenchée par Israël, en juin.
Selon Mizan Online, l'homme travaillait au sein de l'une des "organisations clés et sensibles" iraniennes. Il aurait été recruté en ligne par le Mossad et aurait rencontré les officiers israéliens à cinq reprises, à Vienne, en Autriche.
Rouzbeh Vadi "a commis un large éventail de crimes contre la sécurité intérieure et extérieure du pays", assure également le média iranien.
L'ambassadeur d'Israël en France, Joshua Zarka, a déclaré en juin que, lors de la guerre de 12 jours, Israël avait mené des frappes ciblées qui ont tué au moins quatorze physiciens et ingénieurs impliqués dans le programme nucléaire iranien. Téhéran avait riposté par des tirs de missiles et des attaques de drones.
Depuis la fin des hostilités, l'Iran a promis des procès expéditifs pour les personnes suspectées de collaboration avec Israël. Les autorités iraniennes ont depuis intensifié la répression en matière de sécurité intérieure dans tout le pays, allant d'arrestations massives à des exécutions. Au moins sept personnes auraient été pendues ces derniers mois pour espionnage au profit d'Israël.
Près de 700 personnes exécutées cette année, selon Amnesty International
Ce mercredi, l'Iran a également pendu un membre présumé de l'État islamique, accusé d'avoir fomenté "des opérations terroristes" à l'intérieur du pays, a rapporté Mizan Online.
Mehdi Asgharzadeh est accusé d'avoir participé à un entraînement militaire en Syrie et en Irak avant d'entrer illégalement en Iran avec une équipe de quatre membres, qui ont été tués lors d'un combat avec la sécurité iranienne, selon le média.
Les autorités ont déclaré que la Cour suprême iranienne avaient confirmé les peines prononcées par les tribunaux et suivi toutes les procédures légales avant d'exécuter les deux hommes, a rapporté Mizan Online.
Amnesty International a déclaré, la semaine passée, que près de 700 personnes avaient été pendues en Iran depuis le début de l'année. Le groupe a exhorté Téhéran à mettre fin à toutes les exécutions prévues et à "établir un moratoire officiel sur toutes les exécutions en vue d'abolir complètement le recours à la peine de mort".
Au moins 901 personnes ont été exécutées l'année dernière en Iran, le chiffre le plus élevé depuis 2015, selon le haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme.
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