Les feux de forêt font rage en Espagne, au Portugal et en Grèce, la vague de chaleur devrait durer
Les pompiers d'Espagne, du Portugal et de Grèce luttaient contre des incendies de forêt vendredi, avec la chaleur et la sécheresse persistantes mettant à mal les efforts pour contenir les flammes.
Au Portugal, près de 4 000 pompiers luttaient contre des incendies vendredi. Sept incendies majeurs étaient actifs. Les autorités ont prolongé l'état d'alerte jusqu'à dimanche, les températures élevées devant persister tout le week-end.
Vendredi, le gouvernement portugais a sollicité l'aide du mécanisme de protection civile de l'UE, une force de lutte contre les incendies à laquelle les pays européens en difficulté peuvent faire appel, et demandé l'envoi de quatre avions Canadair pour rester sur le territoire national jusqu'au 18 août, a indiqué la présidence de la République sur X.
Les incendies qui font rage au Portugal depuis plus de trois semaines ont fait une victime mortelle vendredi, 15 août, à Guarda, dans l'est du pays, a annoncé le président de la République. Ce dernier a ajouté qu'il interrompait ses vacances et revenait suivre la "situation grave des incendies ruraux", rapporte franceinfo.*
En Espagne, une superficie égale à celle de Londres, perdue aux flammes
L'Espagne luttait contre 14 incendies majeurs, selon Virginia Barcones, directrice générale des services d'urgence. Une hausse des températures était attendue au cours du week-end.
La veille, l'Espagne avait reçu deux bombardiers d'eau Canadair après avoir sollicité l'aide de l'UE pour lutter contre des incendies pour la première fois.
« Aujourd'hui sera une nouvelle fois une journée très difficile, avec un risque extrême de nouveaux incendies », a écrit le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez sur X.
L'agence météorologique nationale AEMET a mis en garde contre un risque extrême d'incendie dans la majeure partie du pays, y compris là où les incendies les plus importants brûlaient dans le nord et l'ouest. Une vague de chaleur, qui a entraîné des températures supérieures à 40 °C pendant plusieurs jours ce mois-ci, devrait perdurer jusqu'à lundi.
Des incendies en Galice ont entraîné la fermeture de plusieurs autoroutes. La ligne ferroviaire à grande vitesse reliant la région à Madrid, la capitale espagnole, est restée suspendue.
Selon le Système européen d'information sur les incendies de forêt de l'Union européenne, les incendies en Espagne ont brûlé cette année 158 000 hectares, soit une superficie de 610 miles carrés. Cela représente une superficie à peu près équivalente à celle de l'agglomération londonienne.
Grèce : accalmie en vue ?
La semaine dernière, la Grèce, la Bulgarie, le Monténégro et l'Albanie ont également sollicité l'aide de la force de lutte contre les incendies de forêt de l'UE. Cette force a déjà été mobilisée autant de fois cette année que pendant toute la saison des incendies de l'année dernière.
Vendredi, un incendie de forêt en Grèce est resté incontrôlable pour la quatrième journée consécutive sur l'île de Chios, provoquant plusieurs évacuations supplémentaires pendant la nuit.
Deux avions largueurs d'eau et deux hélicoptères étaient en opération dans le nord de l'île, dans l'est de la mer Égée, où les autorités locales ont indiqué qu'une accalmie des vents violents aidait les pompiers tôt vendredi.
Suite à une série d'incendies importants dans l'ouest de la Grèce en début de semaine, les pompiers étaient en état d'alerte vendredi près d'Athènes et dans les zones voisines du sud du pays, où les conditions météorologiques défavorables augmentaient le risque d'incendie.
Le changement climatique aggrave la canicule
Les scientifiques affirment que le changement climatique aggrave la fréquence et l'intensité de la chaleur et de la sécheresse dans certaines régions d'Europe, rendant la région plus vulnérable aux effets sanitaires et aux incendies de forêt.
La combustion de combustibles fossiles comme le charbon, le gaz et le charbon libère des gaz piégeant la chaleur, principaux responsables du changement climatique.
L'Europe se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale depuis les années 1980, selon le service Copernicus de l'UE sur le changement climatique.
L'agence de surveillance de l'UE indique que 2024 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée, tant au niveau mondial qu'en Europe, qui a connu son deuxième plus grand nombre de jours de « stress thermique ».