Israël veut interrompre l'entrée de l'aide dans le nord de de Gaza alors qu'il intensifie son offensive dans Gaza ville

Israël veut ralentir ou arrêter complètement l'entrée de l'aide dans le nord de la bande de Gaza, selon Associated Press qui cite un responsable qui s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat.

Cette décision intervient alors qu'Israël a entamé son offensive militaire élargie dans la ville de Gaza, qui a été annoncée au début du mois et a suscité la condamnation de la communauté internationale.

Vendredi, Israël a déclaré que la ville assiégée était une zone de combat et a affirmé qu'un réseau de tunnels utilisés par le Hamas subsistait, malgré plusieurs raids de grande envergure menés dans la région au cours de son offensive de près de 23 mois.

Selon plusieurs médias, les autorités hospitalières ont indiqué qu'au moins 50 Palestiniens avaient été tués dans les attaques israéliennes samedi, dont 26 dans la ville de Gaza.

Alors que l'armée a intensifié son assaut sur la ville de Gaza au cours de la semaine écoulée, Israël a appelé les Palestiniens à évacuer vers le sud de la bande de Gaza, ce contre quoi la Croix-Rouge a mis en garde.

"Une évacuation massive de la ville de Gaza est non seulement irréalisable, mais aussi incompréhensible", a déclaré Mirjana Spoljaric, présidente du CICR, dans un communiqué publié samedi.

"Une telle évacuation déclencherait un mouvement massif de population qu'aucune zone de la bande de Gaza ne peut absorber, compte tenu de la destruction généralisée des infrastructures civiles et des pénuries extrêmes de nourriture, d'eau, d'abris et de soins médicaux", a-t-elle ajouté.

Les responsables israéliens de la sécurité ont semblé reconnaître les difficultés logistiques, déclarant aux médias locaux que l'évacuation de la ville de Gaza se déroulait plus lentement que prévu.

Mme Spoljaric a demandé que tous les civils soient protégés par le droit humanitaire international, "qu'ils partent ou qu'ils restent sur place, et qu'ils soient autorisés à rentrer chez eux".

Les organisations humanitaires ont également prévenu que l'évacuation à grande échelle ne ferait qu'aggraver la grave crise humanitaire. Au début du mois, la principale autorité en matière de crises alimentaires a confirmé que la ville de Gaza était en proie à la famine et qu'un demi-million de personnes dans l'ensemble de la bande étaient confrontées à des niveaux de famine catastrophiques.

Jeudi, les Nations unies ont annoncé que 23 000 personnes avaient été évacuées au cours de la semaine, nombre d'entre elles ayant été contraintes de quitter leur domicile plus d'une fois. Cependant, de nombreux habitants de la ville de Gaza affirment qu'il n'y a aucun endroit sûr où aller.