Donald Trump renonce à déployer la garde nationale à San Francisco

Moins d'une semaine après avoir menacé d’envoyer des militaires de la Garde nationale à San Francisco, comme il l’a fait dans d’autres grandes villes américaines dirigées par des démocrates, Donald Trump se ravise.

La décision a été prise dans la foulée d’un coup de téléphone avec le maire de la ville californienne, Daniel Lurie, qui a fait de la lutte contre la criminalité, le trafic de drogue et le retour à une vie normale du centre-ville, envahi par les sans-abri, ses priorités.

Pourtant, ces derniers jours, la ville était en alerte. Toute la journée de jeudi, les habitants ont manifesté contre la présence de troupes fédérales dans leurs rues.

"Un groupe de véhicules fédéraux est passé ici il y a 20 minutes. Ils pensent que nous allons laisser faire, mais nous défendons nos frères et sœurs immigrés, nos voisins et tout le monde", a déclaré un manifestant.

Les menaces de Donald Trump ont également indigné de nombreux responsables politiques californiens. Tous affirment que le taux de criminalité n'avait jamais été aussi bas depuis les années 1950. À San Francisco, ce sont même les agents de la police routière qui patrouillent dans les rues a précisé Daniel Lurie, maire de San Francisco.

"Bien sûr, nous avons beaucoup de travail à faire et nous sommes heureux de collaborer avec les autorités fédérales pour lutter ensemble contre la distribution de drogue. Mais même dans ce cas, nous n'avons pas besoin de soldats pour combattre les immigrants. Cela retarderait nos progrès", a ajouté Daniel Lurie.

Les gardes nationaux, des réservistes de l’armée, sont formés pour intervenir dans des situations de catastrophes naturelles mais ils peuvent également combattre à l’étranger.

Fin septembre, Donald Trump avait dit devant des généraux et amiraux américains que "certaines de ces villes dangereuses" pourraient être utilisées "comme terrain d’entraînement" pour les militaires.