14 morts dans une attaque israélienne contre une école de l'UNRWA

Les secouristes palestiniens affirment qu'au moins 14 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées lors d'une attaque israélienne contre une école gérée par les Nations Unies qui servait d'abri aux personnes déplacées.

L'armée israélienne a déclaré que le bâtiment, situé dans le camp de réfugiés de Al-Shati, à l'ouest de la bande Gaza, était utilisé par le Hamas pour planifier et exécuter des attaques contre Israël.

L'armée israélienne n'a pas donné d'autres détails.

L'armée a indiqué qu'elle avait pris des mesures pour atténuer le risque de blesser des civils, notamment en utilisant des munitions précises, la surveillance aérienne et des renseignements supplémentaires.

Ces derniers mois, Israël a mené des dizaines de frappes aériennes sur des écoles de la bande de Gaza, où des centaines de milliers de Palestiniens déplacés par les combats ont trouvé refuge.

Les Nations unies ont déclaré en septembre qu'environ 85 % des écoles de Gaza avaient été touchées ou endommagées, et que nombre d'entre elles nécessitaient d'importants travaux de reconstruction pour pouvoir fonctionner à nouveau.

L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA, a déclaré que 70 % des écoles qu'elle administre ont été touchées et que 95 % d'entre elles sont utilisées comme abris.

Peu après la frappe de Al-Shati, l'armée israélienne a ordonné l'évacuation du camp de réfugiés et d'autres quartiers à l'ouest de la ville de Gaza, semant la panique parmi les Palestiniens qui, ces derniers jours, avaient cherché refuge dans ces zones pour échapper à la nouvelle offensive d'Israël contre les militants du Hamas plus au nord.

Les problèmes d'Israël avec l'UNRWA

Israël accuse depuis longtemps l'UNRWA de fermer les yeux sur la présence de militants du Hamas parmi son personnel et de permettre au groupe d'utiliser ses installations à des fins militaires.

L'UNRWA nie ces accusations.

En octobre, le parlement israélien a adopté des lois interdisant effectivement les opérations de l'UNRWA en Israël et dans les territoires palestiniens.

Depuis, de nombreuses agences des Nations unies se sont ralliées à l'UNRWA, le qualifiant de "colonne vertébrale" des activités d'aide de l'organisation mondiale à Gaza et dans d'autres zones palestiniennes.

L'UNRWA fournit une éducation, des soins de santé et une aide d'urgence à des millions de réfugiés palestiniens issus de la guerre de 1948 qui a abouti à la création d'Israël, ainsi qu'à leurs descendants.

Les familles de réfugiés constituent la majorité de la population de Gaza, qui compte environ deux millions de personnes.

Entrée de l'aide à Gaza

Entre-temps, l'armée israélienne a déclaré qu'elle autoriserait 300 camions d'aide humanitaire fournis par les Émirats arabes unis à entrer dans la bande de Gaza dans les prochains jours.

C'est moins que les 350 camions par jour que les États-Unis ont déclaré vouloir voir entrer dans le territoire.

Le COGAT, l'organe militaire chargé des affaires civiles à Gaza, a indiqué que l'aide avait été acheminée par voie maritime et déchargée dans le port israélien d'Ashdod, situé juste au nord de la bande de Gaza.

Il a indiqué que la cargaison, qui comprend de la nourriture, de l'eau, du matériel médical, des abris et des produits d'hygiène, serait inspectée avant d'être acheminée à Gaza, sans toutefois préciser de date.

La quantité d'aide entrant dans la bande de Gaza a chuté de façon spectaculaire en octobre, lorsqu'Israël a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire.

À la fin du mois d'octobre, seuls 71 camions en moyenne entraient chaque jour dans la bande de Gaza, selon les derniers chiffres de l'ONU.

Les États-Unis ont sommé Israël d'accélérer l'entrée de l'aide d'ici à la mi-novembre, estimant qu'un échec pourrait entraîner une réduction de l'aide militaire.

Israël affirme qu'il laisse entrer beaucoup d'aide à Gaza et accuse les agences des Nations unies et d'autres groupes d'aide de ne pas la distribuer.

Les groupes humanitaires affirment que leurs efforts sont entravés par les restrictions israéliennes, les combats en cours et l'effondrement de l'ordre public.