Des frappes de Tsahal ont fait plus de 50 morts au Liban et à Gaza, tirs de roquettes sur Israël
Au moins 23 personnes ont été tuées, dimanche 10 novembre, dans une frappe israélienne ayant visé une localité chiite située dans une région majoritairement chrétienne au nord de Beyrouth, a indiqué le Ministère de la Santé libanais.
"Le raid de l'ennemi israélien visant Aalmat, dans la région de Jbeil, a fait 23 morts, dont trois enfants, et six blessés", selon un bilan revu à la hausse par le ministère, qui a ajouté que les recherches dans les décombres se poursuivaient.
Des bombardements ont également été rapportés dans la bande de Gaza. La défense civile palestinienne de l'enclave, dirigée par le Hamas, a annoncé la mort de 30 personnes, dont 13 enfants, tuées dans deux frappes aériennes israéliennes sur deux maisons distinctes dans la bande de Gaza. Une première frappe a fait "au moins" 25 morts, "dont 13 enfants", dans une maison familiale à Jabalia, dans le nord de Gaza, et "plus de 30 blessés" tôt dans la matinée, a indiqué la défense civile. Les secours palestiniens ont aussi fait état d'une autre frappe israélienne sur une maison du quartier al-Sabra à Gaza-ville, qui a fait cinq morts et des disparus. "Un certain nombre de civils sont toujours sous les décombres", ont-ils précisé.
L'armée israélienne n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat. Depuis un mois, les forces israéliennes encerclent et isolent largement Jabalia et les villes voisines de Beit Lahiya et Beit Hanoun, ne laissant passer qu'un filet d'aide humanitaire. Des centaines de personnes ont été tuées depuis le début de l'offensive, le 6 octobre, et des dizaines de milliers de personnes ont fui vers la ville voisine de Gaza.
En Galilée occidentale, une quinzaine de roquettes tirées depuis le Liban ont fait 3 blessés. Le centre médical Galilée de Nahariya a déclaré que les victimes étaient arrivées à l'hôpital après avoir été blessés par une frappe dans la région du kibboutz Kabri, proche du village arabe de Sheikh Dannun.
Un rapport de l'ONU a alerté samedi sur le risque de famine dans le nord de la bande de Gaza, dans un contexte d'intensification des opérations de l'armée israélienne et d'un arrêt quasi total de l'aide alimentaire. "Les seuils de famine ont peut-être déjà été franchis ou le seront dans un avenir proche", estime ce rapport.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, l'offensive israélienne a tué plus de 43 000 Palestiniens, selon les autorités locales qui ne font pas de distinction entre les civils et les militants dans leur décompte. Elles affirment également que plus de la moitié des victimes étaient des femmes et des enfants.
Les bombardements israéliens et les invasions terrestres ont laissé de vastes zones de Gaza en ruines et déplacé environ 90 % de la population de 2,3 millions d'habitants, souvent à plusieurs reprises. Des centaines de milliers de personnes vivent dans des camps de tentes surpeuplés où les services publics sont rares, voire inexistants, et où l'on ne sait pas quand elles pourront rentrer chez elles ou se reconstruire.
Le Qatar a confirmé samedi avoir suspendu sa médiation en vue d'un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza jusqu'à ce que le Hamas palestinien et Israël fassent preuve de "volonté et de sérieux" dans les négociations. Avec les États-Unis et l'Égypte, le Qatar avait participé pendant des mois à des efforts de médiation pour mettre fin à la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza.
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