Le président sud-coréen lève la loi martiale cinq heures après l'avoir promulguée
Imbroglio politique en Corée du Sud, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a décrété ce mardi soir la loi martiale d'urgence accusant l'opposition du pays de contrôler le parlement, de sympathiser avec la Corée du Nord et de paralyser le gouvernement par des activités antiétatiques.
Yoon Suk-Yeol a fait cette annonce lors d'une conférence de presse télévisée, qualifiant cette mesure de "cruciale" pour la défense de l'ordre constitutionnel du pays.
"Pour protéger une Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes de Corée du Nord et pour éliminer les éléments antiétatiques, je déclare par la présente la loi martiale d'urgence", a déclaré M. Yoon.
"La loi martiale vise à éradiquer les forces pro-coréennes et à protéger l'ordre constitutionnel et la liberté", a-t-il ajouté.
Le Parlement s'est réuni et a majoritairement voté pour l'annulation de la décision du président Yoon.
L'armée a essayé de pénétrer dans le bâtiment du Parlement pour faire cesser le vote, mais sans succès.
A l'extérieur, des échauffourées ont été signalées entre la police, l'armée et quelques milliers de manifestants réunis près des grilles du Parlement.
Un peu plus tard, les militaires se sont finalement retirés des lieux et les personnes présentes ont célébré dans la rue cette décision de la fin de la loi martiale décrétée par les députés.
Le président a levé la loi martiale vers 4h du matin heure de Séoul, (20h CET) mettant fin provisoirement à la crise politique. Des rumeurs d'arrestations de membres de l'opposition on circulé par la suite, mais impossible d'en avoir la confirmation à l'heure qu'il est.
Le peuple sud-coréen a célébré dans la rue cette décision de la fin de la loi martiale.
Depuis son entrée en fonction en 2022, le dirigeant sud-coréen s'est efforcé d'imposer son programme face à un parlement contrôlé par l'opposition.
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