Volodymyr Zelensky prêt à discuter directement avec Vladimir Poutine
A quelques jours du 3e anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a souligné mardi sa volonté de négocier directement avec le président russe Vladimir Poutine.
Interrogé lors d'un entretien avec le journaliste britannique Piers Morgan sur ce qu'il pensait de la possibilité de s'asseoir en face de M. Poutine à une table de négociation, l'Ukrainien a déclaré : "Si c'est la seule façon d'apporter la paix aux citoyens ukrainiens et de ne pas perdre de personnes, nous opterons sans aucun doute pour cette solution".
Il a ensuite rappelé un souhait : que ces pourparlers se déroulent avec quatre participants (sans préciser lesquels). Dans une interview donnée le week-end dernier, il a toutefois déclaré qu'il "aimerait voir les États-Unis d'Amérique, l'Ukraine et les Russes à la table des négociations [...]. Et, pour être honnête, une voix de l'Union européenne devrait également être présente".
Faisant référence à Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky a aussi précisé : "J*e ne serai pas gentil avec lui, je le considère comme un ennemi. Pour être honnête, je pense qu'il me considère aussi comme un ennemi."*
Dans l'interview de mardi, le président ukrainien a admis que son pays était susceptible de perdre au moins une partie du territoire pris par la Russie depuis le début de son invasion en février 2022.
Dans une critique acerbe des soutiens de l'Ukraine dans la guerre, M. Zelensky a déploré que "malheureusement, le soutien apporté par nos partenaires est insuffisant pour repousser Poutine hors de nos territoires".
Il a néanmoins indiqué que l'adhésion à l'OTAN était la meilleure chance pour l'Ukraine de mettre fin à la guerre et de garantir la sécurité du pays.
Zelensky a aussi indiqué que l'Ukraine avait perdu 45 100 personnes et que 390 000 autres avaient été blessées. Il a affirmé que la Russie avait subi 350 000 morts et 700 000 blessés.
Le président américain Donald Trump, dont les actions futures seront déterminantes pour l'issue de la guerre, a déclaré lors d'une conférence de presse mardi que les États-Unis "parlent aux Russes, nous parlons aux dirigeants ukrainiens."
La semaine dernière, Vladimir Poutine a déclaré que la Russie serait "ouverte" à des pourparlers de paix, mais il a rejeté la responsabilité sur les Ukrainiens, affirmant qu'ils n'avaient pas la volonté de résoudre les questions juridiques. Il a également déclaré que M. Zelensky n'était "pas légitime" pour mener d'éventuels pourparlers et a exclu de s'entretenir directement avec lui, affirmant qu'il "désignerait les personnes appropriées" pour participer aux négociations.
Suite aux dernières déclaration du président ukrainien, le Kremlin a jugé mercredi "vides de sens" les propos de Volodymyr Zelensky. Pouyr autant, la Russie reste ouverte aux négociations, a souligné le porte-parole du Kremlin.
En attendant un éventule cessez-le feu, les combats continuent sur le terrain. Les forces russes menacent ou sont en passe de prendre Tchassiv Iar, Toretsk et Pokrovsk, des positions d'importance tandisque que l'armée ukrainienne poursuit ses frappes nocturnes sur des installations énergétiques en territoire russe.
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