Gaza : Donald Trump modéré par ses conseillers après son annonce sur la "prise de contrôle" de l'enclave
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Washington tente de tempérer. Après les déclarations chocs de Donald Trump, qui a s'est dit prêt à prendre le "contrôle" de la bande de Gaza, la Maison Blanche a essayé de nuancer ses propos.
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt ont soutenu que le transfert des Gazaouis ne serait que "temporaire".
"La seule chose que le président américain Donald Trump a faite - très généreusement, à mon avis - est d'offrir aux États-Unis la volonté d'intervenir, de nettoyer les débris, de nettoyer (Gaza de toutes les destructions qui se trouvent sur le terrain, de le nettoyer de toutes ces munitions non explosées. Et en attendant, les gens qui y vivent ne pourront pas... les gens qui y vivent ne pourront pas y vivre pendant que des équipes viennent enlever les débris, pendant que des munitions sont retirées, etc... C'est l'offre qu'il a faite" a déclaré Marco Rubio, secrétaire d'État américain.
De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, interrogé par la chaîne américaine Fox News, a qualifié l'idée de "remarquable" : "c'est la première bonne idée que j'entends. C'est une idée remarquable et je pense qu'elle devrait être vraiment poursuivie. Examinée, poursuivie et mise en œuvre, car je pense qu'elle créera un avenir différent pour tout le monde."
Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a quant à lui ordonne à l'armée de préparer un plan en vue de permettre aux habitants de Gaza de "partir volontairement", après les déclarations de Donald Trump sur un potentiel déplacement des Palestiniens de ce territoire. Le plan comprendra "des options de sortie aux points de passage terrestres ainsi que des dispositions spéciales pour les sorties par voie maritime et aérienne", a-t-il ajouté.
Le président américain a également répété que les habitants de Gaza pourraient aller vivre en Jordanie ou en Égypte, malgré l'opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes.
Cette proposition a été largement critiquée par le président palestinien Mahmoud Abbas, rival du Hamas. "Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple", a-t-il rétorqué. Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a également mis en garde face à "toute forme de nettoyage ethnique", tandis que l'Union européenne a réafirmé que la "bande de Gaza faisait partie intégrante d'un futur Etat palestinien".
Environ 2,1 millions de Gazaouis vivent dans l'enclave de 360 km2, ravagée par des mois de guerre. La plupart d'entre eux ont perdu leur logement et ont toruvé refuge dans des camps de déplacés.
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