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Un os vieux de 700 000 ans confirme l'existence d'humains "hobbits" d'un mètre de haut

Culture • Aug 7, 2024, 1:50 PM
4 min de lecture
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Le monde fantastique des hobbits de J.R.R. Tolkien n'est peut-être pas aussi fictif qu'on le croyait.

Des fouilles récentes sur Flores, une île indonésienne isolée, ont permis de découvrir un minuscule fragment d'os de bras, dont l'analyse a confirmé qu'il appartenait à un être humain primitif, qui mesurait environ un mètre de haut.

Il y a vingt ans, des archéologues travaillant dans une grotte à Liang Bua ont découvert des fossiles d'une espèce humaine primitive qui mesurait 1,07 mètre, connue officiellement sous le nom d'Homo floresiensis et surnommés "hobbits".

Mais ces nouveaux vestiges appartiennent à un spécimen mesurant 6 centimètres de moins, vraisemblablement le plus petit "hobbit" jamais découvert.

"On aurait pu penser qu'il s'agissait d'un enfant. Mais comme nous savons que les Homo floresiensis étaient petits, avec de petites dents et de petites mâchoires, nous avons tenu à vérifier", explique Yousuke Kaifu, professeur à l'université de Tokyo, qui a participé à l'étude.

"Les résultats ont été surprenants : il s'agissait clairement d'un adulte. J'ai éprouvé un mélange de joie et d'enthousiasme face à ce résultat".

Cette photo fournie par Yousuke Kaifu montre un fragment d'os de bras trouvé sur l'île indonésienne de Flores.
Cette photo fournie par Yousuke Kaifu montre un fragment d'os de bras trouvé sur l'île indonésienne de Flores. Credit: Yousuke Kaifu/AP

D'autres recherches seront nécessaires pour déterminer où se situent ces individus dans l'histoire de l'évolution humaine et comment ils ont évolué pour devenir si petits.

"Ce qui est le plus intéressant, c'est que l'Homo floresiensis est resté de la même taille. Si l'on considère que le spécimen de Liang Bua a 60 000 ans, cela pourrait signifier que cette espèce n'a pas changé de taille pendant peut-être 600 000 ans sans évolution majeure", explique Yousuke Kaifu.

Il ajoute : "Sur le continent, la taille du cerveau a augmenté et le corps en conséquence, ce qui a conduit à l'apparition de l'Homo sapiens. Pendant ce temps, à l'autre bout du monde, un autre type d'humain vivait un destin totalement différent".

Les résultats complets sont publiés dans la revue Nature Communications.