David Cronenberg : "On dit que je suis le parrain du body horror, mais je ne sais pas ce que cela signifie"

Vainqueur exæquo du grand prix du Jury du LEFFEST, le Festival du Film de Lisbonne, le maître du film a frissons David Cronenberg a été récompensé pour son dernier long-métrage les Linceuls.

Une histoire inspirée du vécu du réalisateur

Ce thriller met en scène Vincent Cassel dans le rôle d’un homme d’affaires inconsolable depuis le décès de son épouse. Une histoire inspirée du propre vécu du réalisateur, qui mêle mutation technologique et distorsion des corps, thèmes de prédilection du réalisateur.

"Lorsque j'ai réalisé que je voulais toujours faire des films et j'ai pensé que le prochain sujet évident pour moi serait ma perte, la perte de ma femme. Mais je ne voulais vraiment pas faire une sorte de film de deuil sentimental. Il y en a beaucoup. Je voulais faire ma version d'un film sur le deuil, ce qui voulait dire que ça allait être à la fois drôle et triste." a expliqué le réalisateur.

Le maître du "horror body"

Du film La Mouche qui le révéla au grand public en 1986, à History of Violence en passant par Dead Zone, David Cronenberg a construit une filmographie aussi riche que singulière, suscitant angoisse, malaise et fascination auprès des spectateurs, ce qui lui a valu le titre de maitre du "body horror".

"Honnêtement, je ne sais pas ce qu'est l'horreur corporelle, franchement. Je suis apparemment le parrain de l’horreur corporelle, mais je n’ai aucune idée de ce que c’est. Ce n'est pas un terme que j'ai jamais utilisé". a confié David Cronenberg.

Si les Linceuls sortira en en France en début d’année prochaine, il faudra attendre le mois d’avril 2025 pour le voir dans les cinémas des autres pays européens.