Florence, Rome, Venise : Les villes italiennes s'attaquent au surtourisme en 2025

Les touristes sont depuis longtemps séduits par l'Italie, mais ce sentiment semble de moins en moins réciproque. Avec sa variété de villes anciennes, de villages préservés, de pentes et de villes maritimes colorées, l'Italie ne cesse de susciter l'intérêt des visiteurs.
Mais comme dans d'autres pays du sud de l'Europe, toute cette demande a un coût pour les habitants, en particulier dans le domaine du logement abordable. L'année dernière, une série de nouvelles mesures ont été adoptées pour protéger la dolce vita des résidents. Voici ce que les Italophiles doivent savoir en 2025.
Vous devez rencontrer les propriétaires d'Airbnb en personne
Les boîtes à clés sont un moyen pratique pour les voyageurs d'entrer dans les appartements Airbnb et autres appartements de vacances. Mais en Italie, elles sont devenues un symbole de la façon dont ces locations à court terme envahissent les quartiers.
En signe de protestation, des militants de villes populaires comme Florence, Rome et Milan ont saboté les boîtes ou les ont recouvertes d'une croix rouge. En novembre, le gouvernement a approuvé une mesure visant à interdire cette technologie, invoquant des problèmes de sécurité.
"La gestion automatisée de l'enregistrement et de l'entrée dans une propriété sans identification visuelle des invités" signifie qu'il y a un risque que la propriété soit occupée par un ou plusieurs individus dont l'identité reste inconnue des autorités de police compétentes, ce qui représente un danger potentiel pour la communauté", selon un communiqué du ministère de l'intérieur.
Les propriétaires ou gérants de logements locatifs doivent désormais rencontrer leurs clients pour confirmer leurs documents d'identité en personne et s'occuper des procédures d'enregistrement en face à face.
Les visites à Venise ont un coût plus élevé
Venise est l'épicentre du surtourisme, le nombre de visiteurs dépassant la capacité de la ville enclavée dans la lagune. L'établissement d'un prix d'entrée équitable est un sujet brûlant depuis des années.
Les personnes qui passent la nuit dans le centre historique doivent payer une taxe de séjour pour son entretien. En 2024, une taxe de 5 euros a été introduite pour les touristes d'un jour. Cette année, les autorités étendent le nombre de jours pendant lesquels elle s'applique : désormais tous les vendredis et dimanches et les jours fériés du 18 avril au 27 juillet, soit 54 jours au total.
La taxe sera également doublée et portée à 10 euros pour les arrivées de dernière minute, c'est-à-dire les touristes qui réservent moins de quatre jours à l'avance. Le programme de paiement vise à réduire l'affluence les jours de pointe, à encourager les visites plus longues et à améliorer la qualité de vie des résidents.
Les taxes de séjour pourraient augmenter dans d'autres villes italiennes
Venise n'est pas la seule ville à chercher à lutter contre le surtourisme au moyen de taxes. Les municipalités italiennes fixent leurs propres tarifs, qui varient donc en fonction de l'endroit où l'on se rend.
À Rome, la taxe de séjour varie de 3 à 7 euros, selon le type d'hébergement choisi. À Milan, elle est comprise entre 2 et 5 euros, et à Florence, entre 1 et 5 euros. Mais au niveau national, il est prévu d'instaurer une nouvelle taxe de séjour pouvant atteindre 25 euros par nuit pour les chambres d'hôtel les plus chères.
Le gouvernement a déclaré qu'il envisageait cette mesure afin de rendre les touristes "plus responsables" et d'aider les régions financièrement défavorisées à financer des services tels que le ramassage des poubelles.
L'accès aux sites italiens les plus populaires est limité
Malgré la diversité des attractions naturelles et culturelles de l'Italie, quelques sites antiques figurent toujours en tête des classements touristiques.
Le Colisée de Rome et les vestiges de Pompéi sont les deux attractions les plus visitées du pays. Ces dernières années, ces deux sites historiques ont dû introduire des plafonds de fréquentation pour faire face à la demande.
Le premier a plafonné le nombre de visiteurs à 3 000 à tout moment en 2019. Après un record de 36 000 personnes par jour en octobre, Pompéi a suivi le même chemin, avec un plafond de 20 000 visiteurs par jour à partir de la mi-novembre 2024.
Un autre point d'intérêt de Rome, la glorieuse fontaine de Trevi, est également au cœur d'une tempête de surtourisme. La capitale italienne envisage de mettre en place un système de billetterie pour réduire les foules autour de cette fontaine du XVIIIème siècle.
Rome accueille en moyenne 35 millions de visiteurs par an, et ce chiffre devrait encore augmenter en 2025, car le Jubilé, un événement religieux qui dure un an, devrait attirer des millions de personnes supplémentaires.
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