...

Logo Pasino du Havre - Casino-Hôtel - Spa
in partnership with
Logo Nextory

Reconnaissance faciale et cartes d'embarquement sur téléphone : l'avenir de l'aviation sans papier ?

• Apr 15, 2025, 3:24 AM
6 min de lecture
1

Si une proposition révolutionnaire se concrétise, vous pourriez bientôt dire bon voyage aux cartes d'embarquement.

L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a annoncé son intention de supprimer les cartes d'embarquement en papier et l'enregistrement tel que nous le connaissons, ce qui constitue l'un des bouleversements les plus importants du transport aérien depuis des décennies.

À la place, les passagers pourraient utiliser une carte d'identité numérique - stockée sur leur smartphone - pour se déplacer dans les aéroports grâce à la reconnaissance faciale.

Une carte d'identité numérique pour piloter l'avenir du voyage

Développée par l'OACI, l'agence des Nations unies qui fixe les normes mondiales en matière d'aviation, la carte d'identité numérique serait utilisée avec la reconnaissance faciale (lien en anglais) pour remplacer les documents physiques dans tout l'aéroport, de la dépose des bagages à la porte d'embarquement.

Les voyageurs téléchargeraient une "carte de voyage" qui serait automatiquement mise à jour en cas de changement, par exemple en cas de retard ou d'annulation d'un vol.

Des essais de ces solutions novatrices sont déjà en cours.

Des pays comme la Finlande ont déjà lancé un programme pilote de DTC, tandis que les aéroports ont expérimenté l'utilisation de cette technologie émergente. L'aéroport Changi de Singapour a élargi ses couloirs biométriques et, en 2019, l'aéroport Schiphol d'Amsterdam a introduit la technologie de reconnaissance faciale pour l'embarquement sur certains vols.

Les compagnies aériennes ont également commencé à adopter la numérisation. Dès novembre de cette année, Ryanair a annoncé son intention de supprimer les cartes d'embarquement en papier.

Pourquoi ce projet ?

Ce projet intervient alors que les compagnies aériennes et les aéroports cherchent à rationaliser leurs opérations et à réduire leurs coûts, d'autant plus que les voyages mondiaux poursuivent leur rebond post-pandémique.

Selon l'Association internationale du transport aérien (IATA), le nombre de passagers aériens devrait doubler pour atteindre huit milliards d'ici à 2040. Cette augmentation fera pression sur les aéroports pour qu'ils traitent les passagers de manière plus efficace. Les cartes d'identité numériques sont considérées comme une solution clé pour relever ce défi croissant.

Mais il y a une autre motivation : la sécurité. Selon l'OACI, le nouveau système pourrait contribuer à lutter contre l'usurpation d'identité et la traite des êtres humains en offrant un moyen plus solide de vérifier qui prend l'avion.

En s'appuyant sur les données biométriques, qui sont propres à chaque personne, le système promet d'être plus précis que les documents papier ne peuvent l'être à eux seuls.

La vie privée, s'il vous plaît

Valérie Viale, directrice de la gestion des produits pour la société de technologie de voyage Amadeus, a déclaré au Times que ces changements pourraient être les plus importants depuis l'adoption de la billetterie électronique au début des années 2000.

"L'industrie a décidé qu'il était temps de passer à des systèmes modernes qui ressemblent davantage à ceux qu'utiliserait Amazon", a-t-elle déclaré.

Si les projets se développent comme l'envisage l'OACI, les cartes d'embarquement ne sont qu'un début. Même les passeports pourraient devenir une chose du passé à l'avenir.

Bien que la numérisation soit une aubaine pour la commodité des voyageurs, tout le monde n'est pas d'accord. Les critiques ont exprimé des inquiétudes concernant la protection de la vie privée, la surveillance et les violations de données. D'autres ont dénoncé le manque de transparence des technologies déployées.

Pour sa part, Amadeus a cherché à rassurer les voyageurs. La société a déclaré que son nouveau système effacera les données des passagers dans les 15 secondes suivant le contact avec un "point de contact", tel que la dépose des bagages ou les contrôles de pré-sécurité.

L'OACI insiste sur le fait que l'élaboration d'un titre de voyage numérique reste facultative pour chaque pays.

Cela signifie que vous pouvez garder votre passeport et vos cartes d'embarquement à portée de main pour le moment. Mais ne soyez pas surpris si votre smartphone ou votre visage devient bientôt votre billet d'avion.