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L'Agence des quartiers placée en redressement judiciaire

• Apr 12, 2021, 6:53 PM
2 min de lecture
L'Agence des quartiers, média alternatif et organe de formation, a été placée lundi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d'Evry dans l'attente d'un plan de sauvegarde, a appris l'AFP de sources concordantes.Lancé à l'automne 2019 par Guillaume Villemot, un communicant proche des deux ex-ministres de la Ville Julien Denormandie et Jean-Louis Borloo, le média devait traiter l'information de ces zones sensibles en évitant le sensationnel et en formant au journalisme des jeunes issus des quartiers "prioritaires".Mais il connaît d'importants problèmes de trésorerie depuis plusieurs mois et se trouve dans la tourmente depuis l'appel à l'aide lancé par les employés dans une lettre ouverte cinglante début mars.La majorité des salariés et alternants ne sont plus payés depuis fin 2020 et certains depuis un an. "Nous avons eu ce qu'on avait demandé, les objectifs étant de préserver les emplois, de payer les salaires en retard, d'apurer les dettes et de continuer l'activité", a réagi auprès de l'AFP Guillaume Villemot.Dans le cadre de ce placement en redressement judiciaire, un administrateur judiciaire a été mandaté par le tribunal de commerce."Il s'agit d'un acte de protection de l'entreprise qui a connu des difficultés financières à cause de la situation sanitaire", a poursuivi Guillaume Villemot, cofondateur du mouvement citoyen "Bleu Blanc Zèbre", avec l'écrivain Alexandre Jardin, qui souhaite "reconstruire quelque chose qui soit positif et durable". Les six antennes de l'Agence - sur quinze prévues à l'origine -, à Grigny et Villiers-le-Bel en banlieue parisienne, Roubaix (Nord), Evreux (Eure), Marseille (Bouches-du-Rhône), et Toulon (Var), devaient assurer une formation journalistique, en partenariat avec l'Ecole supérieure de journalisme de Lille ou l'Ecole des métiers de l'information. Le site du média, financé grâce notamment à près de deux millions d'euros subventions publiques, n'est plus accessible depuis plusieurs semaines. L'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), qui a en partie financé le projet, a lancé une enquête, selon le ministère de la Ville interrogé en mars.