Mali : le reboisement, une affaire de tous
Des volontaires de l’association Ernegia, au Mali, participent à une opération de reboisement dans la forêt de Zamblara, menacée de disparition, dans la région de Sikasso.
Au cours des trois dernières décennies, près de 20 000 kilomètres carrés de forêt ont disparu au Mali, selon l'association environnementale Tree Aid. Alors que le pays fait face à la désertification, les forêts sont victimes notamment de l’action de l’homme.
'' (La question de) la déforestation au Mali est très importante, parce qu'il faut dire la vérité, c'est-à-dire que le bois de chauffe constitue le principal moyen de cuisson au Mali. C'est pourquoi il est urgent de s'intéresser à la gestion et à la protection de la nature. Les forêts sont coupées pour le bois de chauffe '', explique Aida M'bo, ancienne ministre et militante écologiste :.
La majeure partie du pays dépend du bois de chauffage pour cuisiner, et le gaz de cuisine reste trop cher pour le ménage moyen.
Une étude réalisée en 2019 par la Commission africaine de l'énergie a révélé que 64 % de la consommation finale totale du Mali provenait de la biomasse, principalement du bois de chauffage et du charbon de bois utilisés par les ménages.
''Il faut donner plus de priorité à nos forêts, mais il faut aussi créer de nouvelles forêts et donner la priorité à la régénération naturelle. C'est capital. Si on ne le fait pas, on va droit dans le mur. Et si on continue comme ça, je me dis que c'est la disparition de l'Afrique et des Africains .'', met en garde Khady Camara, militante écologiste.
En 2007, des pays africains ont lancé ‘’la Grande Muraille verte’’. Le projet vise à créer une ceinture d’arbres sur plus de 8 000 kilomètres pour faire reculer le désert. D’ici à 2023, l’initiative devait aussi restaurer 100 millions d’hectares de terres et séquestrer 250 millions de tonnes de carbone.
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