ONU : la Russie bloque la résolution du Conseil de Sécurité sur le Soudan
Le Conseil de sécurité des Nations unies a échoué, lundi 18 novembre, à adopter une résolution visant à protéger les civils au Soudan, en raison du veto exercé par la Russie.
Cette situation a provoqué une vive réaction du Royaume-Uni, qui avait porté la résolution avec le soutien de la Sierra Leone. Le vote a été de 14 voix en faveur, une contre et aucune abstention.
David Lammy, ministre britannique des Affaires étrangères, n'a pas caché son indignation face à ce veto, qu'il a qualifié de "honte". Il a affirmé que la Russie bloque l'unité du Conseil de sécurité et que ce veto montre "le vrai visage de la Russie". Selon lui, ce blocage est "un obstacle à la paix" et une tentative de la part de Moscou de "détourner les efforts internationaux pour protéger les civils soudanais". Il a aussi dénoncé l'attitude de Vladimir Poutine, qu'il a accusé de mener une guerre d’agression en Ukraine et d'utiliser des mercenaires pour semer la violence à travers le continent africain.
En réponse, l’ambassadeur russe, Dmitry A. Polyanskiy, a attaqué le Royaume-Uni, le qualifiant de néo-colonialiste. Selon lui, le projet britannique avait une "compréhension erronée" de la situation au Soudan.
Polyanskiy a insisté sur le fait que le gouvernement soudanais devait être seul responsable des décisions concernant la protection des civils et l’invitation de forces étrangères.
Il a également critiqué l’intervention des pays occidentaux, qu’il a accusés de doubles standards, en affirmant que certains d’entre eux soutiennent Israël dans le conflit de Gaza tout en exigeant un cessez-le-feu au Soudan.
Pour sa part, l’ambassadeur du Soudan, Al-Harith Idriss, a rappelé que la Charte des Nations Unies prône l’unité et la souveraineté des États. Selon lui, le Soudan a été victime de pressions internationales coordonnées pour affaiblir son gouvernement et limiter son indépendance. Idriss a dénoncé ces manœuvres comme une tentative d’imposer un ordre mondial qui "s’effondre" et qu’il appelle à être rétabli, selon le nouvel agenda de paix du secrétaire général de l'ONU.
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