Ouganda : l'opposant Kizza Besigye accusé "d'atteinte à la sureté de l'Etat"

L'opposant ougandais Kizza Besigye a comparu mercredi devant un tribunal militaire en Ouganda quatre jours après sa disparition à Nairobi lors du lancement d'un livre au Kenya.

Il est accusé de possession illégale d'une arme à feu. Cette comparution est intervenue seulement quelques heures après que son épouse a publiquement déclaré qu’il avait été kidnappé sur X.

La restriction de sa liberté dans un État souverain tel que le Kenya, combinée à l'inaction apparente du gouvernement kenyan face à une violation flagrante de son intégrité territoriale par un pays frère, constitue une problématique grave. Nous ne resterons pas inactifs. Le gouvernement ougandais a porté atteinte à l'intégrité territoriale du Kenya, et si aucune mesure n’est prise pour dénoncer cet acte, cela pourrait être interprété comme une forme de complicité. C’est pourquoi nous allons exiger des réponses claires et des actions concrètes a déclaré Erias Lukwago, l'avocat de Besigye

L'ancien leader du parti Forum pour le changement démocratique (FDC) fait face à une autre accusation, celle d’avoir tenté d’obtenir un soutien militaire étranger dans le but présumé de déstabiliser les forces armées ougandaises.

Kizza Besigye, lors de sa première comparution devant le tribunal militaire, s'est présenté sans avocat et a fermement rejeté la représentation juridique proposée par le gouvernement, affirmant qu'il n'était pas membre des forces armées et qu'il devait être jugé par un tribunal civil. L'opposant ougandais, a été inculpé aux côtés de Hajj Lutale Kamulegeya, membre le FDC. Les deux hommes, qui rejettent toutes les accusations portées contre eux, sont désormais en détention provisoire jusqu'au 2 décembre.