L'UNICEF lance un appel pour la sécurité des enfants migrants
Le nombre de migrants arrivant chaque année en Europe reste préoccupant, mais un groupe en particulier appelle à une attention immédiate : les enfants.
L'UNICEF a lancé un appel pressant jeudi, exhortant les gouvernements à placer la sécurité des enfants migrants au premier plan. Une déclaration qui fait suite à un nouveau drame en Méditerranée, où un naufrage a causé une vingtaine de disparus, venant alourdir un bilan annuel déjà tragique.
Andrea Lacomini, porte-parole de l'UNICEF, insiste sur la vulnérabilité de ces enfants : en 2024, l’Italie a accueilli 60 000 personnes, dont 8 000 mineurs étrangers non accompagnés. Bien que les arrivées aient diminué par rapport à l'année précédente, les vulnérabilités des personnes migrantes demeurent préoccupantes. Ces individus, souvent en fuite, échappent à des situations de conflit, de violence ou de pauvreté extrême. Parmi eux, les enfants et adolescents représentent 20 % des arrivants, soit une personne sur cinq,
Parmi les sept survivants du naufrage survenu la veille du Nouvel An au large de l'île sicilienne de Lampedusa, l'UNICEF a rapporté la présence d'une fillette de 8 ans, dont la mère figure parmi les disparus. Une autre fillette, âgée de 11 ans, a été retrouvée flottant au large de Lampedusa et identifiée comme la seule survivante d'un bateau de migrants parti de Sfax, en Tunisie.
Il est inacceptable qu’un enfant assiste à la mort de sa mère sous ses yeux. Il est insoutenable qu’un enfant perde la vie dans les eaux de la mer. Pourtant, ces tragédies se répètent, encore et encore, et il serait illusoire de croire que chaque fois sera la dernière. Depuis 2014, les chiffres témoignent de cette réalité accablante, ajoute-t-il.
Pour cette agence onusienne, les enfants ne doivent plus être les victimes silencieuses de ces drames. Ils ont droit à une protection, à un environnement sécurisé et, surtout, à un avenir. Les États sont appelés à honorer leurs obligations en vertu du droit international relatif aux réfugiés.
En Italie, la politique dissuasive pour limiter les arrivées de bateaux inclut la menace de transférer le traitement des demandes d’asile vers l’Albanie, une mesure qui suscite de vives critiques.
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