Afrique du Sud : le bilan s’alourdit dans la mine désaffectée de Stilfontein
En Afrique du Sud, l’angoisse grandit autour de la mine d’or abandonnée de Buffelsfontein, où des centaines de mineurs illégaux restent piégés sous terre.
Depuis vendredi, une opération de sauvetage communautaire a permis de remonter 90 survivants, mais aussi 60 corps, selon les derniers chiffres des autorités.
L’histoire débute en novembre, lorsque les autorités ont lancé une opération pour déloger les mineurs illégaux qui exploitent clandestinement cette mine fermée. En coupant l’approvisionnement en eau et en nourriture, elles espéraient les forcer à évacuer. Mais beaucoup refusent de sortir, redoutant une arrestation immédiate.
Face à cette situation critique, les autorités ont démarré une opération de secours officielle lundi. Cependant, les risques liés à l’instabilité des galeries et aux conditions extrêmes empêchent les sauveteurs professionnels de descendre sous terre. La mission repose donc sur des volontaires locaux, qui utilisent une cage descendue dans les profondeurs pour récupérer les survivants et les corps.
Les habitants de la région, massés à proximité de l’entrée de la mine, attendent désespérément des nouvelles de leurs proches. Selon les sauveteurs, des centaines de mineurs sont encore coincés, soit déjà décédés, soit trop affaiblis pour remonter par leurs propres moyens.
Cette tragédie illustre une fois de plus les dangers des mines illégales en Afrique du Sud. Ces lieux désaffectés attirent des milliers de travailleurs, surnommés zama-zamas, qui risquent leur vie pour extraire quelques grammes d’or dans des conditions insalubres et sans aucune sécurité.
Les autorités locales appellent à des solutions à long terme pour réguler cette activité clandestine et éviter de nouveaux drames.
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