ONU : la RDC appelle à des sanctions contre le Rwanda et le M23
La République démocratique du Congo (RDC) a accusé mardi le Rwanda d'être directement impliqué dans l'offensive menée par le groupe rebelle M23 à Goma, lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU.
Thérèse Kayikwai Wagner, ministre des affaires étrangères de la RDC, a souligné l'urgence de la situation, citant des millions de personnes déplacées et des milliers d'autres coincées dans une ville assiégée, manquant des ressources essentielles.
Au Conseil, Wagner a fermement déclaré que le Rwanda ne devait plus être autorisé à agir "en toute impunité" et a appelé à des actions concrètes pour soutenir les principes du multilatéralisme et du droit international. Parmi les mesures exigées par Kinshasa figurent des sanctions ciblées contre les responsables du M23 et les officiers rwandais impliqués, ainsi qu'un embargo sur l'exploitation et l'exportation des ressources minérales congolaises par le Rwanda.
La RDC a demandé cinq actions précises, notamment mba Wagner, ministre des Affale retrait inconditionnel des forces étrangères de son territoire souverain et des sanctions contre la structure de commandement des Forces de défense rwandaises. Ces mesures visent à affaiblir les capacités militaires du Rwanda contre la RDC.
Plusieurs pays africains ont exprimé leur soutien à la RDC, insistant sur la nécessité d'une réponse rapide et décisive du Conseil de sécurité pour résoudre cette crise.
Des puissances internationales, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, ont publiquement condamné les actions du Rwanda. La région du Nord-Kivu, riche en minerais essentiels pour la technologie mondiale, demeure instable avec près de 100 groupes armés se disputant le contrôle territorial.
La situation humanitaire à Goma est critique, avec des hôpitaux débordés accueillant des centaines de milliers de déplacés, tandis que la ville continue de servir de refuge pour ceux fuyant les violences. Le président congolais Félix Tshisekedi a choisi de ne pas participer au sommet extraordinaire de la communauté des États d'Afrique de l'Est prévu à Nairobi, ce qui souligne l'importance de la situation sur le terrain.
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