Vatican : le Pape François appelle à un cessez-le-feu en RDC
Le Pape François a exprimé mercredi ses inquiétudes liées à l'évolution de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo.
Cette déclaration intervient alors que les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda se sont emparés d'une grande partie de Goma, plus grande ville de l'est du pays, y compris de son aéroport, selon les Nations Unies.
« J'exprime ma préoccupation face à l'aggravation de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo. J'exhorte toutes les parties au conflit à s'engager à la cessation des hostilités et à la protection de la population civile de Goma et des autres zones touchées par les opérations militaires. », a déclaré le Pape François .
Une grande partie de la ville assiégée de Goma était calme tôt mercredi matin, après que des milliers d’habitants ont fui la ville se réfugiant aux abords de Goma la veille sous les attaques de missiles.
Des blessés affluaient vers des hôpitaux débordés.
Alors que les forces gouvernementales contrôlent encore des poches de Goma, des témoignages d’habitants à l’Associated Press ont révélé que le groupe rebelle M23 contrôlait la majeure partie de la ville.
Le Pape Francis a fait référence aux attaques d’au moins dix ambassades étrangères à Kinshasa, dont celles du Rwanda, de la Belgique, de la France et des États-Unis lundi par des manifestants.
« Je suis également avec préoccupation ce qui se passe dans la capitale, Kinshasa. Nous espérons que toutes les formes de violence contre les personnes et leurs biens cesseront le plus rapidement possible. Tout en priant pour le prompt rétablissement de la paix et de la sécurité, j'invite les autorités locales et la communauté internationale à faire tous les efforts possibles pour résoudre le conflit par des moyens pacifiques. », a-t-il indiqué.*
Les agresseurs ont exigé que la communauté internationale condamne le Rwanda pour son rôle dans le conflit. Plusieurs pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, ont condamné le Rwanda pour l'avancée des rebelles.
Le gouvernement du président rwandais Paul Kagame nie soutenir le M23, malgré les rapports des experts de l'ONU qui estiment que les forces rwandaises sont au nombre de 4 000 au Congo.
Le Rwanda a accusé le Congo d'enrôler des rebelles hutus et d'anciens miliciens qu'il tient pour responsables du génocide de 1994.
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