Des Palestiniens scandalisés par le plan Trump d'exil forcé de Gaza
Scandalisés et choqués, les Palestiniens ont fermement rejeté le discours du président américain Donald Trump suggérant qu'ils pourraient être réinstallés de manière permanente ailleurs et que les États-Unis pourraient prendre le contrôle du territoire dévasté par la guerre.
C'est au côté du Premier ministre israélien à la Maison-Blanche mardi, que Donald Trump a fait cette déclaration, annonçant son souhait d'expulser les palestiniens pour faire de Gaza la "Côte d'Azur du Moyen-Orient".
« Les propos de Trump sont insensés. Nous avons vécu la guerre pendant un an et quatre mois, et voilà qu'il vient nous dire que nous devons quitter notre terre. C'est notre terre et celle de nos ancêtres. Il est difficile de la quitter ou de la faire peupler par un autre peuple. Cela n'arrivera pas, nous ne quitterons pas notre terre ni notre pays », s'est insurgée Areej Abu Nada, habitante de Rafah.
Trump envisage de construire de nouvelles colonies pour les Palestiniens en dehors de la bande de Gaza et veut faire en sorte que les États-Unis « s'approprient » le réaménagement du territoire.
« Nous ne quitterons pas notre patrie. Cette terre est la nôtre, et ce sont eux qui devraient partir. Nous rejetons les décisions de Trump et celles de ses assistants et partisans qui poussent au déplacement. Pourquoi devrions-nous être forcés à nous déplacer ? Nous restons ici, même si c'est pour vivre sur les décombres de nos maisons, c'est mieux que de vivre dans l'humiliation ailleurs. Pendant un an et demi, nous avons été massacrés, bombardés, détruits. Nous n’avons pas vécu tout ça pour ensuite partir. Nous ne quitterons pas cette terre. Ce sont eux qui doivent partir, pas nous », a déclaré Ibrahim Abu Rizk, résident de Rafah.
Les propos de Trump ont été tenus dans le cadre du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, au cours duquel le groupe militant a remis des otages en échange de la libération de prisonniers détenus par Israël.
L'Égypte, la Jordanie et d'autres alliés des États-Unis au Moyen-Orient ont déjà rejeté l'idée de déplacer plus de 2 millions de Palestiniens de Gaza vers d'autres régions.
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