Italie : échanges tendus au Parlement sur la libération d'Al-Masri
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Le ministre italien de la justice a fermement défendu la décision du gouvernement de libérer et de rapatrier un chef de guerre libyen recherché par la Cour pénale internationale.
Le ministre de la Justice, Carlo Nordio, a déclaré mercredi que la Cour, basée à La Haye, avait elle-même fait un "immense gâchis" de l'affaire en délivrant un mandat d'arrêt dont les contradictions le rendaient caduc.
Le gouvernement italien est sous le feu des critiques de la CPI, des groupes de défense des droits de l'homme et des législateurs de l'opposition depuis qu'il a libéré Ossama al-Masri le 21 janvier et l'a renvoyé en Libye à bord d'un avion militaire italien.
M. Al-Masri dirige la branche de Tripoli de l'Institution pour la réforme et la réhabilitation. Il s'agit d'un réseau notoire de centres de détention gérés par les forces spéciales de défense soutenues par le gouvernement.
Le mandat d'arrêt de la CPI, disponible sur le site web de la Cour, accuse Al-Masri de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité commis dans la prison de Mitiga en Libye à partir de 2015, qui sont passibles de la prison à vie.
La CPI a déclaré qu'il était accusé de meurtre, de torture, de viol et de violence sexuelle.
M. Al-Masri a été arrêté à Turin en vertu du mandat d'arrêt de la CPI le 19 janvier à 9 h 30, le lendemain de son arrivée dans le pays en provenance d'Allemagne pour assister à un match de football.
Le gouvernement italien a déclaré que la cour d'appel de Rome avait ordonné sa libération le 21 janvier en raison d'un problème technique dans la transmission du mandat d'arrêt de la CPI, qui avait initialement contourné le ministère italien de la justice.
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