L'Egypte et l'Espagne refusent tout exil des Palestiniens de Gaza
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En visite officielle à Madrid, le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a signé plusieurs protocoles d'entente destinés à renforcer la coopération bilatérale entre l'Égypte et l'Espagne.
Cette visite a été marquée par une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, au cours de laquelle les deux dirigeants ont exprimé leur rejet ferme d'une proposition controversée du président américain Donald Trump visant à dépeupler la bande de Gaza.
Lors de son intervention, Pedro Sánchez a réaffirmé son engagement en faveur de la solution à deux États et a plaidé pour la reconstruction de Gaza. Il a souligné que Gaza appartient aux Palestiniens et fait partie du futur État de Palestine : "leur déplacement serait non seulement immoral mais aussi contraire au droit international et aux résolutions des Nations unies. Cette mesure aurait un effet déstabilisateur à l'échelle régionale et mondiale."
De son côté, Abdel-Fattah al-Sissi a insisté sur l'importance de relancer le processus de paix pour établir un État palestinien conforme aux résolutions internationales. Il a également mis en avant la nécessité d'un soutien international pour la reconstruction de Gaza, tout en précisant que cette reconstruction ne doit pas se faire au détriment du peuple palestinien : "nous avons convenu de la nécessité de poursuivre et d'encourager la relance du processus de paix. Il est crucial que la communauté internationale soutienne l'adoption du plan de reconstruction de Gaza, sans déplacer le peuple palestinien de sa terre à laquelle il tient."
L'Égypte, en collaboration avec l'Arabie saoudite, la Jordanie, les Émirats arabes unis et le Qatar, travaille actuellement sur un plan ambitieux pour la reconstruction de Gaza. Ce projet devrait être présenté lors du sommet arabe qui se tiendra au Caire le 4 mars prochain.
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