Maroc : les maisons en terre cuite font débat
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Les Marocains ressuscitent la construction de maisons traditionnelles en terre cuite en utilisant des matériaux naturels locaux qui s'adaptent aux conditions climatiques locales. Mais l'idée ne fait toujours pas l'unanimité.
Le village d’Ouirgane au Maroc. Khalil Morad El Ghilali inspecte des maisons en terre, en construction. Cet architecte veut construire ici un complexe de 200 maisons en utilisant le pisé, une technologie ayant servi à la construction des célèbres kasbahs du Maroc.
Son ambition prône le retour des matériaux naturels au Royaume-Chérifien. Mais des professionnels du doigt notamment, la Vulnérabilité présumée des bâtiments face au changement climatique.
'' Qu'il s'agisse d'une architecture de terre ou de pierre, c'est pour moi une façon de renouer avec nos traditions ancestrales notamment, et puis notre culture de la construction qui fait finalement notre identité, et qui est de plus en plus dénigrée ou rejetée par les différents acteurs, qu'ils soient professionnels ou acteurs sociaux. » Les partisans de cette technologie mettent avant la masse thermique élevée des constructions qui ralentit le passage de la chaleur. '', affirme Khalil Morad El Ghilali, architecte.
« La technique de construction en terre a commencé à disparaître au profit de nouveaux matériaux. Le grand nombre a poussé vers les nouveaux matériaux. Mais aujourd'hui, il y a un retour au passé, parce qu'on a un grand souci d'économie d'énergie et de confort de vie et forcément, on reconsidère, on reprend les caractéristiques des matériaux locaux qui sont la terre ou la pierre dans certaines régions et on y revient forcément, et ce n'est pas seulement au Maroc, c'est un peu partout. Ces matériaux aujourd'hui, bien sûr, évoluent aussi », explique Chakib Benabdellah, Président du Conseil National de l'Ordre des Architectes.
Mais les professionnels sont formels : de nouvelles solutions technologiques sont nécessaires si l'on veut que ces bâtiments se répandent.
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