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Forum de Paris sur la Paix : pour des transitions justes

Business • Jun 11, 2024, 5:03 AM
4 min de lecture
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À l’Université Mohammed VI Polytechnique au Maroc, la réunion de Printemps du Forum de Paris sur la paix a réuni des acteurs mondiaux. Cet événement inédit en Afrique souligne l’importance croissante du continent dans la résolution des défis internationaux.

C’est sur le site de l’Université Mohamed VI Polytechnique de Benguerir au Maroc que se sont réunis les acteurs de la gouvernance mondiale pour la réunion de Printemps du Forum de Paris sur la paix.

Un forum de Paris dans un pays africain, une première mais aussi un symbole des intérêts communs entre le Nord et le Sud, et de la place résolument incontournable de l’Afrique dans l’apport de solutions aux défis mondiaux.

« Pour nous les technologies ce ne sont pas des technologies locales, la technologie est là d’une manière globale. Ce sont les innovations, l’adaptation de la technologie à la réalité du terrain qui sont locales. Mais la technologie est globale », explique Hicham El Habti, président de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P).

*« Et donc les jeunes chercheurs que vous avez vus hier quand ils travaillent sur une technologie pour eux l’horizon c’est le monde, ce n’est pas juste le Maroc où l’Afrique. Et c’est ça le motto de l’UM6P, c’est vraiment "Empowering minds", pour développer des technologies souveraines déjà, sur le continent africain, mais pour répondre aux défis mondiaux »*.

Le thème de l’édition de cette année, des transitions justes, alors que les pays sont confrontés à un dilemme : concilier préservation de l'environnement et réduction de la fracture énergétique.

Nisreen Elsaim est la coordinatrice générale de la plateforme "Youth and Environment Society (YES)"et ancienne présidente du Groupe Consultatif de la Jeunesse sur les Changements Climatiques. Pour la jeune militante environnementale, impossible de parler de transition sans aborder la question de l’égalité.

« Seulement 40% de la population africaine a accès à l'électricité. Sans accès à l’électricité : pas accès à la santé, à l’éducation, à l’industrie… Alors de quel type de transition parlons-nous ? », s’insurge t’elle. « C’est juste une question d'accès.

Nos citoyens doivent comprendre qu’ils ont le droit d’accéder à l’électricité, à l’énergie, à une éducation de qualité, à la santé… et ensuite ils pourront se développer et développer leurs communauté.

Ce n’est que lorsque nous serons dans une position d’égalité que nous pourrons parler de ce qui est juste et de ce qui ne l'est pas ».

Mais comment financer une transition énergétique juste et attirer les investisseurs en Afrique ?

Pour Amadou Hott, envoyé spécial du président de la Banque Africaine de Développement, il va falloir unir les forces.

« Il faut que le secteur public, le secteur privé, les philanthropes, tout le monde travaille ensemble. Les gouvernements africains vont devoir continuer à investir dans les infrastructures par exemple, surtout énergétiques, pour donner l’accès, c’est une priorité. Mais aussi le secteur privé doit pouvoir investir parce qu’il y’a aussi de l’argent à se faire ».

Organisé en collaboration avec la fondation Mo Ibrahim, le forum s’est conclu par le lancement de l’ATLAS, (Agricultural Transitions Lab for African Solutions), une plateforme permanente de dialogue politique et de collaboration entre les pays du Nord, d'une part, et l'Afrique et les pays du Sud, d'autre part.

Le Forum de Paris sur la Paix a également réuni des experts de haut niveau du Nord et du Sud, ainsi que de divers secteurs, pour fonder le Conseil mondial pour les minéraux de transition responsables, réunissant entre autres Kandeh Yumkella, coprésident du Conseil et ancien représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l'énergie durable pour tous, Bruno Oberle, ancien directeur de l'Union internationale pour la conservation de la nature, et Kenewendo Bogolo, ancien ministre de l'investissement, du commerce et de l'industrie du Botswana.